25.09.2023
20 minutes de lecture
Le RDV IFPEN pour une analyse hebdomadaire de la situation des marchés pétroliers.
25 septembre 2023
Le Brent se stabilise. La Russie interdit les exportations de Diesel
Le rallye haussier des prix du brut semble entrer dans une nouvelle phase. Après avoir enregistré une hausse rapide d'environ 20 $/b depuis la mi-juin et franchi la barre des 95 $/b, l'ascension des prix du Brent semble marquer le pas (Fig. 1). Cette évolution s’explique par des prises de bénéfices, une consolidation des positions prises par les hedge funds sur les marchés à terme, ainsi qu’à l’annonce de la FED maintenant une politique monétaire stricte jusqu’en 2024 ce qui pourrait freiner la croissance de la demande de pétrole. De nombreux analystes estiment maintenant que les prix du pétrole devraient évoluer dans une fourchette comprise entre 90 et 100 $/b jusqu’à la fin de l’année.
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 330 Ko)
18 septembre 2023
Le Brent proche des 95 $/b à la suite des réductions de production de l'Arabie Saoudite et de la Russie
La semaine dernière, les prix du pétrole brut ont augmenté de manière significative pour la troisième semaine consécutive, le marché continuant à se resserrer à la suite des réductions de production de l'Arabie Saoudite et de la Russie, alors que la demande de pétrole devrait atteindre 101,8 Mb/j en moyenne cette année. Selon les rapports mensuels publiés la semaine dernière par les principales agences de surveillance du marché pétrolier, cette situation devrait se poursuivre tout au long du second semestre, avec un déficit d’offre variant entre 0,4 Mb/j pour l'EIA, 1,2 Mb/j pour l'AIE et 2,0 Mb/j pour l'OPEP. En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné +2,4 $/b pour atteindre 92,4 $/b et le WTI +2,0 $/b pour atteindre 89,1 $/b (Fig. 1 & 2).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 286 Ko)
11 septembre 2023
L’Arabie saoudite et la Russie font remonter le Brent à 90 $/b.
La semaine dernière, les prix du pétrole brut ont enregistré une nouvelle hausse significative pour la deuxième semaine consécutive, dans un contexte de resserrement de l'offre, de baisse des stocks et de rebond du dollar. En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné 3,8 $/b pour atteindre 90,0 $/b, revenant pratiquement aux niveaux élevés de l'année dernière en pleine crise énergétique mondiale, et le WTI 4,7 $/b pour atteindre 87,2 $/b (Fig. 1 & 2).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 297 Ko)
4 septembre 2023
Une rentrée haussière pour le prix du brut alors que le marché se resserre
La semaine dernière, les prix du pétrole brut ont enregistré une forte hausse, suite à une importante diminution des stocks de pétrole aux États-Unis et en Europe, ainsi qu'aux inquiétudes suscitées par l'impact potentiel de l'ouragan qui a touché la côte ouest de la Floride sur la production et les raffineries de la région (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné 2,3 $/b pour atteindre 86,2 $/b et le WTI 2,6 $/b pour atteindre 82,4 $/b (Fig. 2). Alors que l'Arabie Saoudite s'apprête à prolonger sa réduction volontaire de production de 1 Mb/j jusqu'en octobre, et que la Russie envisage également d'autres réductions de production, les opérateurs sont de plus en plus confiants dans la persistance du resserrement du marché. Cette confiance renforce les spéculations selon lesquelles les prix du pétrole brut pourraient se diriger vers la barre des 100 $/b.
Sur les marchés à terme, l'intérêt ouvert pour les options d'achat à 100 $/b pour les 12 prochains mois est passé d'environ 80 000 contrats à la mi-juillet à 120 000 aujourd'hui. Avec la hausse de cette semaine, le prix du pétrole a également poussé la moyenne mobile de 50 jours au-dessus de la moyenne mobile de 200 jours (Fig. 10), ce qui, en termes techniques, annonce une reprise haussière (‘golden cross strategy’). Cependant, le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 1er septembre) reste stable, avec une moyenne de 81,3 $/b en 2023 (+ 0,25 $/b) et 83 $/b en 2024 (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 300 Ko)
28 août 2023
Le Brent semble chercher une nouvelle direction face aux incertitudes du marché
Les prix du brut ont été particulièrement volatils cette semaine reflétant un manque de consensus parmi les acteurs (Fig. 1 & 2). Le pétrole semble chercher une nouvelle direction dans un marché fébrile alimenté par les incertitudes sur l'économie chinoise et mondiale, la stratégie des banques centrales et leur politique de lutte contre l'inflation, le niveau inquiétant des stocks de pétrole dans le monde et l’équilibre du marché pétrolier. En moyenne hebdomadaire, le Brent a perdu 0,8 $/b à 83,9 $/b et le WTI 1,1 $/b à 79,8 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 22 août) est stable, avec une moyenne de 81 $/b en 2023 et 83 $/b en 2024 (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 300 Ko)
21 août 2023
Dans un contexte macroéconomique incertain, le Brent fléchit mais les fondamentaux du marché pétrolier restent solides
Le pétrole a enregistré la semaine dernière sa première perte hebdomadaire depuis le mois de juin (Fig. 1, 2), les mauvaises données économiques et l'aggravation de la crise immobilière en Chine l’emportant sur les signes de resserrement du marché pétrolier, notamment les stocks américains qui ont atteint leur niveau le plus bas depuis janvier (Fig. 8). En moyenne hebdomadaire, le Brent a perdu 1,8 $/b à 84,7 $/b et le WTI 2,1 $/b à 80,9 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 18 août) est stable, avec une moyenne de 81 $/b en 2023 et 83 $/b en 2024 (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 290 Ko)
07 août 2023
Les attaques en mer Noire exacerbent les tensions sur le marché pétrolier : le Brent atteint 85 $/b
Le prix du Brent est en hausse pour la cinquième semaine consécutive et évolue désormais au-dessus des 85 $/b (Fig. 1,2). La semaine dernière, l'interruption des expéditions de pétrole brut sur l'une des deux lignes de l'oléoduc Druzhba en Pologne après la détection d'une fuite et l'attaque par un drone naval ukrainien d'un pétrolier russe en mer Noire au cours du week-end ont créé une certaine tension sur les marchés pétroliers, déjà confrontés depuis quelques semaines à un resserrement de l’offre suite à l’annonce par l’Arabie saoudite et la Russie qu’elles continueraient à réduire leurs exportations en septembre. En moyenne hebdomadaire, la semaine dernière, le Brent a gagné 1,3 $/b à 85,0 $/b et le WTI 1,8 $/b à 81,4 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 4 août) est stable, avec une moyenne de 81 $/b en 2023 et 83 $/b en 2024 (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 290 Ko)
31 juillet 2023
Dans un contexte de resserrement de l'offre, le Brent remonte à près de 85 $/b
Dans un contexte de resserrement de l'offre de brut, le prix du pétrole remonte progressivement vers des niveaux proches de ceux observés en avril dernier, autour de 85 $/b. En moyenne hebdomadaire, la semaine dernière, le Brent a gagné +3,9 $/b pour atteindre 83,5 $/b et le WTI +3,9 $/b pour atteindre 79,5 $/b. Ce mouvement haussier reflète : (1) la diminution des inquiétudes concernant le risque d'une récession mondiale (2) la baisse de 500 kb/j en aout de l'offre de pétrole russe, (3) une probable prolongation jusqu’en septembre de la réduction de 1 Mb/j de la production saoudienne et (4) l'aplatissement de la courbe de production de pétrole brut aux États-Unis (Fig. 7). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 26 juillet) remonte, avec une moyenne de 81,0 $/b en 2023 et 84 $/b en 2024 (Fig. 1, 2, 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 294 Ko)
03 juillet 2023
Le prix du Brent se maintient autour des 75 $/b (Fig. 1).
Le prix spot du Brent, qui a évolué entre 72 et 74 $/b la semaine passée, s’établit à 73,6 $/b en moyenne, en recul de 2,3 % d’une semaine sur l’autre (WTI à 69,4 $/b, -1,5 %). La semaine dernière, le soutien des prix du fait de la baisse des stocks de pétrole aux Etats-Unis a été atténué par les craintes récurrentes concernant la hausse des taux d’intérêts d’une part et la solidité de la croissance économique chinoise d’autre part. Des indicateurs américains positifs1 ont toutefois soutenu les cours en fin de semaine. La structure des prix à terme, relativement plate désormais sur les premières échéances (Fig. 2), met en évidence une tendance neutre pour les prochains jours. Néanmoins, la baisse, prévue en juillet et désormais en août, de la production de l’Arabie saoudite à hauteur de 1 Mb/j pourrait inverser rapidement la tendance. Dans le sillage de l’Arabie saoudite, la Russie annonce également aujourd’hui une baisse de 0,5 Mb/j de sa production pour le mois prochain. Enfin, de nouvelles menaces2 pesant sur les exportations libyennes (1 Mb/j environ) pourraient également soutenir les cours (+1,6 % ce lundi, en début d’après-midi).

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 824 Ko)
26 juin 2023
De nouveaux signes d’affaiblissement de la croissance économique mondiale
Les prix du pétrole brut ont légèrement augmenté en moyenne hebdomadaire la semaine dernière, le Brent gagnant 1,1 $/b à 75,4 $/b et le WTI gagnant 1,0 $/b à 75,3 $/b. La tendance des prix à court terme reste baissière avec un prix du Brent qui est repassé sous la barre des 75 $/b jeudi dernier (70 $/b pour le WTI). L'annonce de nouvelles hausses de taux d'intérêt au Royaume-Uni, en Norvège, en Suisse et en Turquie, ainsi que les commentaires du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, sur de nouvelles hausses de taux d'intérêt aux Etats-Unis renforcent les inquiétudes concernant l'économie mondiale et la demande de pétrole. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 22 juin) est en baisse avec une moyenne de 82,0 $/b en 2023 et 85 $/b en 2024 (Fig. 1, 2, 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 270 Ko)
19 juin 2023
Le prix du Brent évolue autour des 75 $/b depuis début mai.
Recul à moyen terme de la croissance de la demande pétrolière mondiale, mais recul insuffisant par rapport aux ambitions des accords de Paris.
Le prix spot du Brent a progressé de près de 4 $/b la semaine passée, passant de 72 $/b lundi dernier à 76,3 $/b en fin de semaine. En moyenne, il est néanmoins en recul de 2 % d’une semaine sur l’autre pour s’établir à 74,4 $/b (WTI à 69,4 $/b, -3,0 %). Les marchés financiers et pétroliers n’ont pas réagi négativement aux annonces des banques centrales suggérant de nouveaux ajustements de taux. Le prix du pétrole a, pour sa part, été soutenu par le recul du dollar (l’Euro a gagné près de 2 % la semaine passée) mais aussi par les dernières anticipations de croissance de la demande mondiale cette année. Concernant l’Iran, si des pourparlers sont confirmés entre les Etats-Unis et l’Iran, l'administration américaine a déclaré publiquement que l'accord nucléaire n'était "pas à l'ordre du jour" en réponse à des rumeurs sur ce sujet. Pour le moyen terme, l’AIE anticipe le recul du niveau de croissance annuel de la demande mondiale de pétrole d’ici 2018, ce qui permet d’envisager un prix modéré pour les années à venir hors situations exceptionnelles. Cette évolution de la demande n’est toutefois pas en ligne avec les engagements de États visant à respecter les accords de Paris. L’accélération de la baisse de la demande de pétrole, qui permettra par ailleurs d’ajuster progressivement les investissements en exploration/production, reste l’objectif prioritaire pour y arriver.

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 840 Ko)
12 juin 2023
Après l’annonce de l’Arabie saoudite, le Brent remonte légèrement à 76 $/b, mais le marché reste incertain
Les prix du pétrole brut ont légèrement augmenté la semaine dernière, la perspective d'une réduction significative de la production saoudienne (1 Mb/j) l'emportant sur les incertitudes concernant l'économie mondiale. Le marché pétrolier reste cependant très volatil et incertain avec un prix du Brent qui est tombé temporairement sous la barre des 74 $/b jeudi dernier à la suite d'informations parues dans les médias du Moyen-Orient, rapidement démenties par la Maison Blanche, selon lesquelles les États-Unis et l'Iran progressaient dans leurs négociations sur le nucléaire (figures 1 et 2). De nombreux analystes s'attendent à ce que le marché pétrolier se resserre au cours du second semestre, en raison de l'augmentation de la demande de la Chine et de l'Inde. Mais de nombreux observateurs estiment également que les taux d'intérêt élevés et la faiblesse économique aux États-Unis et en Europe pèseront sur les prix du pétrole au moins jusqu'à la fin de l'année.
En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné 1,4 $/b à 76,1 $/b et le WTI 1,7 $/b à 71,6 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 9 juin) est en baisse à 85,0 $/b en moyenne en 2023 et 85 $/b en 2024 (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 274 Ko)
05 juin 2023
L’accord sur la dette américaine rassure les marchés. Le prix du Brent à 74,6 $/b la semaine passée (Fig. 1).
L’Arabie saoudite montre sa détermination à soutenir les cours du pétrole.
Le prix spot du Brent a connu, la semaine passée, une première phase de baisse à hauteur de 4 $/b avant de rebondir d’autant pour terminer à 76,3 $/b. En moyenne, il se situe à 74,6 $/b en recul de 2,7 % d’une semaine sur l’autre (WTI à 69,8 $/b, -3,8 %). L’annonce, ce week-end, de la baisse volontaire de 1 Mb/j de la production de l’Arabie saoudite devrait favoriser la remontée des cours (Brent à 77,5 $/b ce lundi, + 1,4 $/b soit + 1,8 % environ). La semaine passée, le recul des prix du pétrole mais aussi des marchés financiers était dû aux incertitudes sur la croissance chinoise et aux négociations sur le plafond de la dette des États-Unis. Les marchés se sont ensuite repris à partir de jeudi dernier après en particulier le vote favorable de la Chambre des représentants puis du Sénat en faveur du texte levant le plafond de la dette des États-Unis jusqu’en 2025. La baisse de l’inflation de la zone Euro pour le mois de mai a été reçue positivement même si la BCE la juge à un niveau encore trop élevé. L’OPEP+ pour sa part, qui a modifié les quotas pour 2024 lors de la réunion du 4 juin dernier, respecte les réductions de production en mai, ce qui est favorable au soutien des cours.

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 875 Ko)
30 mai 2023
Sous la pression de l’Arabie saoudite, le Brent remonte légèrement à 77 $/b
Les prix du pétrole brut ont légèrement augmenté la semaine dernière (Fig. 1 et 2) soutenus par les avancées dans les discussions sur le plafond de la dette américaine et les déclarations du ministre saoudien de l'Energie contre les spéculateurs qui parient sur la baisse des cours. En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné 1,2 $/b à 76,9 $/b et le WTI a gagné 1,1 $/b à 72,8 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 26 mai) est stable avec un prix du Brent en moyenne de 87,0 $/b en 2023 et de 85 $/b en 2024 (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 284 Ko)
22 mai 2023
Le prix du pétrole stable la semaine passée face à des signaux contradictoires
Le prix spot du Brent a évolué la semaine passée autour des 76 $/b sans changement notable d’une semaine sur l’autre (WTI à 71,6 $/b, -0,6 %). Il a d’abord connu une première phase de hausse jusqu’à près de 77 $/b avant de se replier à un peu plus de 75 $/b. La semaine passée a été influencée principalement par les spéculations autour de l’aboutissement ou non des négociations sur le plafond de la dette des Etats-Unis. C’est l’un des éléments qui favorise la volatilité des cours du pétrole, avec l’évolution du taux du dollar (en hausse la semaine passée), le niveau d’inflation, la reprise économique plus ou moins forte en Chine et l’impact des baisses de production des pays de l’OPEP+ applicables à partir de ce mois. La Russie pour sa part continue d’exporter à des niveaux relativement élevés ce qui contribue à la relative détente du marché pétrolier.

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 810 Ko)
15 mai 2023
Dans un marché pétrolier toujours instable, le Brent légèrement à 76 $/b
Les prix du pétrole brut restent très volatils, signe d'un marché pétrolier particulièrement instable. Ils ont légèrement augmenté la semaine dernière mais la tendance à court terme semble baissière avec une évolution des cours sous la moyenne mobile à 20 jours (Fig. 11). Cette situation résulte des inquiétudes persistantes concernant l'économie mondiale et de la difficulté des banques centrales à rassurer les investisseurs. En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné 1,1 $/b à 76 $/b et le WTI a gagné 0,9 $/b à 72,1 $/b (figures 1, 2). Les prix ont été soutenus cette semaine principalement par l'annonce du plan du gouvernement américain visant à remplir la réserve stratégique de pétrole (SPR) et par une augmentation des prévisions de croissance de la demande de pétrole en Chine dans le dernier rapport de l'OPEP. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 12 mai) prévoit que le prix du Brent augmentera d'ici la fin de l'année pour atteindre une moyenne de 87,0 $/b en 2023 et de 86 $/b en 2024 (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 370 Ko)
08 mai 2023
Le prix du pétrole, d’abord en chute libre comme à la mi-mars, se reprend en fin de semaine passée
Le prix spot du Brent a chuté, la semaine passée, de 81 $/b à 72 $/b avant de remonter à près de 76 $/b. En moyenne, il s’est établit à 75,9 $/b en recul de 6,7 % d’une semaine sur l’autre (WTI à 71 $/b, -6,7 %). La nouvelle chute du prix du pétrole s’explique par les incertitudes économiques liées aux hausses des taux d’intérêt en cours, et peut-être à venir, des banques centrales. De plus, l’annonce, la semaine passée, par la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, d’un possible défaut de paiement au 1er juin a créé une incertitude économique supplémentaire1. Ce contexte, conjugué à l’incertitude persistante sur la santé de certaines banques, pèse aussi sur les marchés financiers moins réactifs à la baisse que le marché pétrolier. Les « spéculations » sur le respect partiel, par la Russie, de la réduction de sa production a pu accentuer la baisse. Le démenti apporté le 4 mai par le vice-premier ministre russe, Alexandre Novak, la bonne tenue des marchés financiers ainsi que la nouvelle baisse des stocks de pétrole aux USA de près de 1,3 Mb, après un recul de 5 Mb la semaine précédente, ont pu soutenir les cours vendredi dernier. (A noter : les feux en Alberta auraient réduit la production de pétrole et gaz de 0,3 Mbep/j d’après différentes sources -Rystad Energy, Argus. Argus indique que les incendies de forêt au printemps 2016 dans la région de Fort McMurray avaient réduit la production de pétrole de 1 Mb/j environ.)

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 840 Ko)
02 mai 2023
Le Brent en baisse dans un contexte macroéconomique toujours incertain
Les prix du pétrole brut ont chuté la semaine dernière, sous l'effet des marchés financiers et des fonds spéculatifs qui restent plutôt pessimistes quant à l'économie mondiale après la faillite d'une nouvelle banque aux États-Unis (First Republic Bank), un mauvais indicateur sur l’activité manufacturière en Chine, et la perspective de nouvelles hausses des taux d'intérêt par les banques centrales. En moyenne hebdomadaire, le Brent a perdu 3,3 $/b à 79,8 $/b et le WTI a perdu 3,0 $/b à 76,3 $/b (Fig. 1, 2 & 11). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 27 avril) prévoit un prix du Brent en 2023 à 86,0 $/b (-0,8 $/b) et à 86,1 $/b (-3,9 $/b) en 2024 (Fig. 3). En moyenne mensuelle, le prix du Brent a augmenté de 5,3 % en avril pour atteindre 83,4 $/b.
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 312 Ko)
24 avril 2023
Le prix du pétrole réactif aux anticipations économiques jugées incertaines la semaine passée
Le prix spot du Brent, qui est passé de 85 $/b en début de semaine passée à un peu plus de 83 $/b en fin de semaine (Fig. 1), se situe à 84,6 $/b en moyenne, en recul de 3,3% d’une semaine sur l’autre (WTI à 79,2 $/b, -3,2%). Cela reste un niveau élevé, rarement atteint depuis janvier 2015, qui témoigne d’une crainte sur l’équilibre à venir du marché pétrolier. Le repli des cours du pétrole la semaine passée s’explique par de nouvelles craintes de ralentissement de la croissance économique mondiale dans un contexte de hausse envisagée des taux d’intérêt par les Banques centrales européennes et américaines. Cette baisse du prix du pétrole a été accentuée par le recul de la demande d’essence aux Etats-Unis. La publication, jeudi dernier, des indicateurs de croissance (indices PMI) de la zone Euro, en hausse pour l’indice composite (services + manufacturier)1 mais en baisse pour l’indice manufacturier, a permis de stabiliser les marchés en fin de semaine.

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 891 Ko)
17 avril 2023
Le Brent en hausse. La décision de l’OPEP+ aggrave le déficit pétrolier et va faire augmenter les prix
Les prix du brut ont continué leur progression la semaine dernière, toujours en réaction à l’annonce de l’OPEP+, début avril, d’une réduction supplémentaire de sa production de 1,1 à 1,6 mb/j. Le rapport mensuel de l’AIE, publié la semaine dernière, n’a pas vraiment rassuré les marchés. Pour l'AIE, la décision de l'OPEP+ devrait aggraver le déficit de l'offre de pétrole prévu pour le second semestre 2023 et augmenter les prix du pétrole. Cette analyse est cependant à nuancer du fait d’une incertitude économique croissante, d’une activité industrielle semblant ralentir dans les plus grandes économies du monde et de l’accélération de la croissance de la production hors OPEP. En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné 1 $/b à 85,9 $/b et le WTI 1,2 $/b à 81,8 $/b (Fig. 1 & 2). L'appréciation de l'euro par rapport au dollar à près de 1,11$, son plus haut niveau en un an, a également influencé à la hausse les prix du pétrole. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 12 avril) est en augmentation avec un prix du Brent en 2023 à 86,8 $/b (+0,8 $/b) et 90 $/b (+1,9 $/b) en 2024 (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 295 Ko)
10 avril 2023
L’accord OPEP+, en cohésion voire en soutien à la Russie, symbole des nouveaux équilibres géopolitiques
Le prix du Brent, en forte hausse la semaine passée (Fig. 1), a atteint 86 $/b en moyenne, en hausse de 10 % (WTI à 80,6 $/b, 9,3 %). Si l’on exclut la période d’incertitude liée à la guerre en Ukraine qui a conduit à des prix compris entre 90 $/b et 130 $/b (mars à septembre 2022), les prix actuels se situent dans la zone haute atteinte très rarement depuis janvier 2015. La hausse, portée par la bonne tenue des marchés financiers, est due principalement au récent accord OPEP+ du 3 avril. Le nouveau recul des stocks de pétrole aux Etats-Unis (- 9 Mb depuis le 10 mars) est de nature à soutenir également les prix du pétrole. Il convient à l’inverse de noter que les exportations de pétrole depuis la région semi-autonome du Kurdistan via la Turquie sont relancées (0,4 Mb/j). Enfin, la crise récurrente concernant Taiwan crée une menace potentielle pour l’économie mondiale comme l’a rappelé le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, soulignant que « 50 % du trafic commercial passe chaque jour à travers ce détroit (de Taiwan) et que 70 % et plus des microprocesseurs sont produits à Taïwan ».

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 910 Ko)
03 avril 2023
Le conflit entre la Turquie et l’Irak fait remonter le Brent à près de 79 $/b - Réduction surprise de la production OPEP+
Après avoir chuté il a deux semaines à leur niveau le plus bas depuis décembre 2021, suite à la crise bancaire provoquée par la faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis et l'effondrement boursier du Crédit suisse, les prix du pétrole brut sont repartis à la hausse. En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné +3,5 $/b à 78,8 $/b et le WTI est en hausse de 6,3 % à 63,8 $/b (Fig. 1 & 2). Les principaux moteurs de la hausse des prix de la semaine dernière ont été une nouvelle baisse des stocks de pétrole aux États-Unis et l'arrêt des exportations de pétrole brut de la région du Kurdistan irakien. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg vendredi dernier (31 mars) est en léger repli avec un prix du Brent en 2023 à 86 $/b et 88 $/b en 2024 (Fig. 3). L'annonce surprise d'hier selon laquelle l'Arabie saoudite et d'autres producteurs de pétrole de l'OPEP+ réduiront leur production de 1,15 Mb/j en mai prochain devrait toutefois ramener rapidement les prix à leurs niveaux d'avant la crise.
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 1 Mo)
27 mars 2023
Les inquiétudes persistent sur les marchés financiers et pétroliers
Le prix du Brent, à nouveau en recul la semaine passée (Fig. 1), a atteint 74 $/b en moyenne, en baisse de 1,2 % (WTI à 69 $/b, -0,4 %). Sous l’effet des inquiétudes sur les marchés financiers, et après avoir progressé en début de semaine, il a perdu ensuite 2,5 % entre mercredi et vendredi dernier pour finir la semaine à 73,5 $/b. La phase de hausse a été portée par la relative faiblesse du dollar (-1,5 % depuis le 15 mars) et par la baisse des stocks d’essence aux Etats-Unis. L’annonce, par la Russie, d’une prolongation de la réduction de 0,5 Mb/j de la production de mars à juin constitue également un facteur de soutien même si cette décision est déjà actée par le marché et anticipée en particulier par l’AIE (-1,2 Mb/j entre février et juin 2023 ; Fig. A6). La baisse en fin de semaine s’explique par des facteurs propres au marché (importance des stocks flottants soulignée par le consultant Vortexa) mais aussi par l’instabilité des marchés financiers (Fig. 2), inquiets par la lutte en cours menée par les Banques centrales pour juguler l’inflation et par le risque bancaire. La Directrice du FMI a souligné vendredi dernier que « les actions (des Banques centrales) ont atténué les tensions sur les marchés dans une certaine mesure. Dans le même temps, l'incertitude demeure élevée et une vigilance continue s'impose. »

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 825 Ko)
20 mars 2023
Le Brent chute de 9 % dans la tourmente de la crise bancaire
La faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis et l'effondrement boursier du Crédit suisse ont eu un impact significatif sur les marchés pétroliers. En moyenne hebdomadaire, le Brent a perdu 9 % la semaine dernière pour atteindre 75,9 $/b, son niveau le plus bas depuis 2021, et le WTI a chuté de près de 10 % pour atteindre 69,8 $/b. Face à l'effondrement rapide des prix du brut en début de semaine dernière, plusieurs banques et autres institutions financières ont vendu des quantités massives de contrats à terme pour se couvrir, amplifiant ainsi la chute des prix du brut. À la clôture de vendredi, le Brent s'échangeait à moins de 73 $/b et le WTI à 66,7 $/b (Fig. 1 & 2). Les prix se sont toutefois stabilisés sur la fin de la semaine avec l’annonce d’aides importantes de la Banque centrale suisse et ce weekend avec la reprise de Crédit suisse par UBS. Les fondamentaux du marché pétrolier restent cependant solides avec une courbe des prix à terme fortement déportée (backwardation) - même si elle l'est moins que les semaines précédentes - ce qui témoigne d'un marché tendu (Fig. 12). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg mercredi dernier (15 mars) est d’ailleurs resté pratiquement inchangé avec un prix du Brent en 2023 à 87,5 $/b (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 286 Ko)
13 mars 2023
Le prix du pétrole en repli, entre risque économique et incertitudes sur l’équilibre offre/demande à venir
La semaine passée le prix du Brent a perdu en moyenne plus de 3 $/b. Il se maintient néanmoins au-dessus des 80 $/b et s’est établi la semaine passée à 82,8 $/b en moyenne en recul de 1 % (WTI à 77,3 $/b, -0,3 %). Cette baisse s’explique par le recul des marchés financiers, par la résilience des exportations russes, et ce en dépit des inquiétudes exprimées sur l’offre. Il convient de noter la forte baisse ce lundi (plus de 4 % en matinée) en raison du recul des marchés financiers, après trois faillites de banque ces derniers jours, dont celle de la Silicon Valley Bank. Les anticipations des prix du pétrole en 2023, en retrait, demeurent néanmoins à des niveaux élevés : Goldman Sachs anticipe un prix du prix du Brent à 100 $/b en fin d’année, et Barclay's, qui a réduit ses prévisions de 6 $/b pour le Brent et de 7 $/b pour le WTI, tablent désormais sur des prix de 92 $/b et 87 $/b respectivement en 2023.

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 908 Ko)
06 mars 2023
La reprise de la Chine fait remonter le Brent à 84 $/b
Les prix du pétrole brut sont repartis à la hausse la semaine dernière, soutenus par la publication de bons indicateurs de l'activité industrielle en Chine et malgré la hausse des stocks de pétrole américains. Vendredi dernier, les prix du brut ont temporairement chuté de près de 2 $/b (Fig. 1) à la suite d'un rapport du WSJ selon lequel les Émirats arabes unis envisageaient de quitter l'OPEP+ en raison de différends avec l'Arabie saoudite sur les quotas de production ainsi que de questions politiques telles que le conflit au Yémen. Ces informations ont depuis été démenties par les autorités et les cours sont repartis à la hausse. En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné +1,6 $/b à 84,3 $/b (+2,0 %) et le WTI a gagné +2,2 $/b à 77,7 $/b (+2,9 %) (Fig. 1 & 2). Les positions courtes des gestionnaires de fonds sur le Brent sont tombées à leur plus bas niveau depuis 2011, selon les données de l'ICE (Fig. 10). Cette baisse suggère que les opérateurs pétroliers parient sur une hausse des prix, la confiance dans la reprise de la Chine compensant les inquiétudes liées à la hausse des stocks américains. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 1er mars est toutefois en légère baisse, avec un prix médian du Brent en 2023 à 87,4 $/b (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 306 Ko)
27 février 2023
Contexte économique et exportations russes impactent l’évolution du prix du pétrole
Le prix du pétrole, chahuté la semaine passée, reste au-dessus des 80 $/b (Fig. 1). La semaine passée le prix du Brent est brièvement passé sous la barre des 80 $/b comme ce fut le cas en début d’année et le 3 février. Il se situe néanmoins en moyenne au-dessus de ce seuil et s’est établi la semaine passée à 81,7 $/b en recul de 2,6 %. (WTI à 75 $/b, - 3,9 %). La baisse en début de semaine s’explique par la hausse des taux longs (Fig. 2) et par la publication des indices PMI suggérant une « surchauffe » de l’économie. Le recul du niveau d’inflation en janvier en zone Euro a ensuite entrainé un retournement des marchés, retournement fragile suivi d’un décrochage assez marqué en fin de semaine. Enfin, l’annonce d’une baisse des exportations russes en mars, au-delà de ce qui avait été déjà annoncé, a pour sa part soutenu les cours du pétrole. La Pologne a été pénalisée dès ce week-end, annonçant que la Russie avait suspendu ses livraisons, qui ne représentent désormais que 10 % des approvisionnements de ce pays. Depuis la guerre en Ukraine, la diversification des approvisionnements a permis de remplacer les achats russes des pays occidentaux. Les pays de l’OCDE hors Turquie n’ont absorbé en janvier que 16 % des ventes russes de pétrole et de produits pétroliers contre 60 % en 2021. Cela pourrait tomber à 5 % à partir du mois de mars prochain.

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 839 Ko)
20 février 2023
Le prix du pétrole, soumis à des forces opposées, en baisse régulière la semaine passée
Le prix du pétrole termine à 82 $/b la semaine passée (Fig. 1). Le prix du Brent, qui oscille entre 80 et 85 $/b depuis le début de l’année, gagne 0,6 % d’une semaine sur l’autre pour s’établir à près de 84 $/b en moyenne (WTI à 78 $/b, + 1,3 %). Il a néanmoins été orienté à la baisse tout au long de la semaine passée, passant de 85 $/b à 82 $/b. La publication de différents indicateurs américains (inflation, ventes au détail1) la semaine passée révèle une relative « surchauffe de l’économie » qui pourrait justifier une politique plus stricte des Banques centrales, synonyme de ralentissement économique. Cela favorise également la hausse du dollar (+2,1 % pour le « $ Index » depuis début février), facteur baissier pour le pétrole. La hausse des stocks de pétrole aux Etats-Unis et l’annonce d’une vente de pétrole issu des stocks stratégiques ont également favorisé le léger repli du prix. Les cours du pétrole ont, à l’inverse, été soutenus par les révisions à la hausse de la demande pétrolière mondiale en 2023 proposées par l’AIE et l’OPEP dans leurs derniers rapports mensuels. Les anticipations pour 2023 de l’AIE et de l’OPEP sont assez divergentes par rapport à celles de l’EIA (agence américaine) qui est plus pessimiste sur la croissance de la demande mondiale. Les marchés boursiers, en très forte hausse depuis le début de l’année (Fig. 2), semblent toujours privilégier un contexte économique porteur qui pourrait inciter à privilégier les scénarios AIE et OPEP.

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 887 Ko)
13 février 2023
La Russie annonce une baisse de sa production de 500 kb/j. Le Brent remonte à 84,1 $/b
Les prix du pétrole brut sont repartis à la hausse la semaine dernière (Fig. 1), gagnant plus de 5 $/b en une semaine suite à la déclaration de la Russie de réduire sa production de 500 kb/j en mars en représailles aux sanctions du G7. En outre, l'OPEP et ses partenaires ont fait savoir qu'ils n'augmenteraient pas leur production de pétrole pour compenser les réductions annoncées par la Russie. Les prix du brut ont également été soutenus par l'arrêt des opérations au terminal pétrolier de Ceyhan et de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (1,2 Mb/j), suite aux tremblements de terre dévastateurs en Turquie (les opérations ont repris à la fin de la semaine dernière). En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné +1,3 $/b à 84,1 $/b (+1,3%) et le WTI a gagné +1 $/b à 77,5 $/b (+1,3%) (Fig. 1 & 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 7 février est en légère baisse avec un prix médian du Brent en 2023 à 87,5 $/b (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 285 Ko)
06 février 2023
Le Brent en baisse avant l’entrée en vigueur de l'embargo sur les produits pétroliers raffinés russes
Les prix du brut ont fortement reculé la semaine dernière, finissant la semaine sous les 80 $/b pour le Brent et les 74 $/b pour le WTI (Fig. 1). Alors que l'embargo sur les produits pétroliers raffinés russes exportés par voie maritime est entré en vigueur dimanche dernier, le marché du pétrole brut reste baissier, les fondamentaux du marché montrant une offre excédentaire mondiale par rapport à une demande qui tarde à se redresser. En moyenne hebdomadaire, le Brent et le WTI sont en baisse de plus de 4,5 %, à respectivement 82,9 $/b et 76,5 $/b (Fig. 1 & 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 3 février est en légère hausse avec un prix médian du Brent en 2023 à 87,8 $/b (Fig. 3). Plusieurs institutions financières (Fitch, Goldman Sachs, Morgan Stanley) prévoient cependant un resserrement du marché pétrolier au second semestre, ce qui pourrait pousser le Brent au-delà de 100 $/b d'ici la fin de l'année.
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 300 Ko)
30 janvier 2023
Risques de tensions avec les nouvelles sanctions européennes sur les produits pétroliers
Le prix du pétrole gagne 5 $/b (+5,6 %) depuis début janvier (Fig. 1). Le prix du Brent, relativement instable, gagne 1,5 % d’une semaine sur l’autre pour s’établir à près de 86 $/b en moyenne (WTI stable à 80 $/b). Le prix du pétrole se tend en dépit d’un équilibre offre/demande qui apparait excédentaire au 1er trimestre 2023. Cette relative pression peut néanmoins s’expliquer par plusieurs facteurs, d’abord par le fait que le marché serait déficitaire à partir du 2e semestre1 (Fig. A4). Le marché reste aussi attentif à la demande chinoise, en recul de 0,4 Mb/j en 2022, mais qui devrait progresser de 0,9 Mb/j (Fig. A5) cette année, en supposant qu’il n’y ait plus de mesures de restriction liées au Covid dans ce pays. De plus, le niveau relativement faible des stocks dans les pays occidentaux pourrait entrainer un restockage progressif susceptible de légèrement soutenir les prix. La faiblesse du dollar, en retrait depuis début janvier passant de 1,06 $ à près de 1,09 $ (+3,4 %), favorise également la progression du prix du pétrole. Enfin, la mise en oeuvre des nouvelles sanctions européennes sur les produits pétroliers russes à partir du 5 février est susceptible de créer une pression nouvelle sur le marché. Il convient par ailleurs de noter que la réunion du comité technique de l’OPEP+ (Joint Ministerial Monitoring Committee, JMMC) prévue le 1er février prochain ne sera pas décisionnaire (réunion ministérielle prévue le 4 juin prochain).

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 874 Ko)
23 janvier 2023
Réouverture de la Chine : l’AIE relève ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole à +1,9 Mb/j
Les prix du brut étaient en hausse la semaine dernière. Malgré un contexte économique difficile avec un risque accru de récession mondiale, les perspectives d'une augmentation significative de la demande de pétrole chinoise suite à l'assouplissement de sa politique Covid et la mise en place d'un embargo sur les produits pétroliers russes début février font craindre de nouvelles tensions sur l’offre de pétrole. En moyenne hebdomadaire, le Brent et le WTI sont en hausse de plus de 4 %, à respectivement 85,8 $/b et 80,3 $/b (Fig. 1 & 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 20 janvier est en baisse avec un prix médian du Brent en 2023 à 87,5 $/b, mais certaines institutions (dont Goldman Sachs) prévoient une phase haussière des prix du brut autour de 110 $/b, (Fig. 3), considérant que le sous-investissement chronique dans l'amont pétrolier couplé à l’embargo pétrolier russe ne permettra pas de répondre à l'augmentation de la demande mondiale de pétrole.
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 320 Ko)
16 janvier 2023
Le prix du pétrole à nouveau au-dessus des 80 $/b. Division par deux des revenus russes en 2023 ?
Le prix du pétrole à près de 84 $/b en fin de semaine passée (Fig. 1). Le prix du Brent est en progression de près de 3 % d’une semaine sur l’autre pour s’établir à près de 81 $/b en moyenne (WTI à 77 $/b, + 3,8 %). Le prix du pétrole a été porté cette semaine par le recul de l’inflation aux Etats-Unis et par la réouverture de la Chine, deux facteurs jugés favorables à une hausse de la consommation de pétrole. Les dernières prévisions économiques peu optimistes de la Banque mondiale ont été en revanche sans effet sur le prix. Globalement, il convient de rester prudent sur les tendances à venir alors que les perspectives de l’équilibre pétrolier en 2023 sont très disparates suivant les organismes (AIE, OPEP, EIA, Rystad), reflet de l’incertitude sur de nombreux paramètres (demande, offre russe, politique OPEP en particulier). La Banque mondiale, dans un rapport récent, retient un prix moyen de 83 $/b cette année, en recul de 4 $/b par rapport à ses prévisions précédentes.

Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 860 Ko)
9 janvier 2023
Le Brent en recul à 80,6 $/b compte tenu des inquiétudes sur la demande mondiale de pétrole
Après une année 2022 particulièrement volatile, qui a vu le prix du Brent s'envoler à près de 130 $/b début mars pour retomber à 76 $/b début décembre, le Brent a terminé l'année autour de 84 $/b, proche des niveaux observés en début d'année, avant le début de la guerre en Ukraine. En moyenne annuelle, le Brent a clôturé à 99 $/b, en hausse de +40% par rapport à 2021, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis 2014. Pour le début de l'année, la tendance est à la baisse compte tenu des inquiétudes sur la demande mondiale de pétrole et d'une légère augmentation de la production de l'OPEP. Ainsi, en moyenne hebdomadaire, le Brent est en baisse de 4%, à 80,6 $/b, tandis que le WTI est en recul de 6%, à 74,3 $/b (Fig. 1 & 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 6 janvier est en baisse avec un prix médian du Brent en 2023 à 91,3 $/b (Fig. 3).
Lire la suite / Télécharger le tableau de bord (PDF - 373 Ko)
Marchés pétroliers : Archives des tableaux de bord
Tableaux de bords hebdomadaires : 2022 | 2021 | 2020