13.03.2023

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Le RDV IFPEN pour une analyse hebdomadaire de la situation des marchés pétroliers.

                  


13 mars 2023

Le prix du pétrole en repli, entre risque économique et incertitudes sur l’équilibre offre/demande à venir.

La semaine passée le prix du Brent a perdu en moyenne plus de 3 $/b. Il se maintient néanmoins au-dessus des 80 $/b et s’est établi la semaine passée à 82,8 $/b en moyenne en recul de 1 % (WTI à 77,3 $/b, -0,3 %). Cette baisse s’explique par le recul des marchés financiers, par la résilience des exportations russes, et ce en dépit des inquiétudes exprimées sur l’offre. Il convient de noter la forte baisse ce lundi (plus de 4 % en matinée) en raison du recul des marchés financiers, après trois faillites de banque ces derniers jours, dont celle de la Silicon Valley Bank. Les anticipations des prix du pétrole en 2023, en retrait, demeurent néanmoins à des niveaux élevés : Goldman Sachs anticipe un prix du prix du Brent à 100 $/b en fin d’année, et Barclay's, qui a réduit ses prévisions de 6 $/b pour le Brent et de 7 $/b pour le WTI, tablent désormais sur des prix de 92 $/b et 87 $/b respectivement en 2023.

Tableau : évolution des marchés


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06 mars 2023

La reprise de la Chine fait remonter le Brent à 84 $/b

Marchés pétroliersLes prix du pétrole brut sont repartis à la hausse la semaine dernière, soutenus par la publication de bons indicateurs de l'activité industrielle en Chine et malgré la hausse des stocks de pétrole américains. Vendredi dernier, les prix du brut ont temporairement chuté de près de 2 $/b (Fig. 1) à la suite d'un rapport du WSJ selon lequel les Émirats arabes unis envisageaient de quitter l'OPEP+ en raison de différends avec l'Arabie saoudite sur les quotas de production ainsi que de questions politiques telles que le conflit au Yémen. Ces informations ont depuis été démenties par les autorités et les cours sont repartis à la hausse. En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné +1,6 $/b à 84,3 $/b (+2,0 %) et le WTI a gagné +2,2 $/b à 77,7 $/b (+2,9 %) (Fig. 1 & 2). Les positions courtes des gestionnaires de fonds sur le Brent sont tombées à leur plus bas niveau depuis 2011, selon les données de l'ICE (Fig. 10). Cette baisse suggère que les opérateurs pétroliers parient sur une hausse des prix, la confiance dans la reprise de la Chine compensant les inquiétudes liées à la hausse des stocks américains. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 1er mars est toutefois en légère baisse, avec un prix médian du Brent en 2023 à 87,4 $/b (Fig. 3).

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27 février 2023

Contexte économique et exportations russes impactent l’évolution du prix du pétrole.

Le prix du pétrole, chahuté la semaine passée, reste au-dessus des 80 $/b (Fig. 1). La semaine passée le prix du Brent est brièvement passé sous la barre des 80 $/b comme ce fut le cas en début d’année et le 3 février. Il se situe néanmoins en moyenne au-dessus de ce seuil et s’est établi la semaine passée à 81,7 $/b en recul de 2,6 %. (WTI à 75 $/b, - 3,9 %). La baisse en début de semaine s’explique par la hausse des taux longs (Fig. 2) et par la publication des indices PMI suggérant une « surchauffe » de l’économie. Le recul du niveau d’inflation en janvier en zone Euro a ensuite entrainé un retournement des marchés, retournement fragile suivi d’un décrochage assez marqué en fin de semaine. Enfin, l’annonce d’une baisse des exportations russes en mars, au-delà de ce qui avait été déjà annoncé, a pour sa part soutenu les cours du pétrole. La Pologne a été pénalisée dès ce week-end, annonçant que la Russie avait suspendu ses livraisons, qui ne représentent désormais que 10 % des approvisionnements de ce pays. Depuis la guerre en Ukraine, la diversification des approvisionnements a permis de remplacer les achats russes des pays occidentaux. Les pays de l’OCDE hors Turquie n’ont absorbé en janvier que 16 % des ventes russes de pétrole et de produits pétroliers contre 60 % en 2021. Cela pourrait tomber à 5 % à partir du mois de mars prochain.

Tableau : évolution des marchés


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20 février 2023

Le prix du pétrole, soumis à des forces opposées, en baisse régulière la semaine passée.

Le prix du pétrole termine à 82 $/b la semaine passée (Fig. 1). Le prix du Brent, qui oscille entre 80 et 85 $/b depuis le début de l’année, gagne 0,6 % d’une semaine sur l’autre pour s’établir à près de 84 $/b en moyenne (WTI à 78 $/b, + 1,3 %). Il a néanmoins été orienté à la baisse tout au long de la semaine passée, passant de 85 $/b à 82 $/b. La publication de différents indicateurs américains (inflation, ventes au détail1) la semaine passée révèle une relative « surchauffe de l’économie » qui pourrait justifier une politique plus stricte des Banques centrales, synonyme de ralentissement économique. Cela favorise également la hausse du dollar (+2,1 % pour le « $ Index » depuis début février), facteur baissier pour le pétrole. La hausse des stocks de pétrole aux Etats-Unis et l’annonce d’une vente de pétrole issu des stocks stratégiques ont également favorisé le léger repli du prix. Les cours du pétrole ont, à l’inverse, été soutenus par les révisions à la hausse de la demande pétrolière mondiale en 2023 proposées par l’AIE et l’OPEP dans leurs derniers rapports mensuels. Les anticipations pour 2023 de l’AIE et de l’OPEP sont assez divergentes par rapport à celles de l’EIA (agence américaine) qui est plus pessimiste sur la croissance de la demande mondiale. Les marchés boursiers, en très forte hausse depuis le début de l’année (Fig. 2), semblent toujours privilégier un contexte économique porteur qui pourrait inciter à privilégier les scénarios AIE et OPEP.

Tableau : évolution des marchés


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13 février 2023

La Russie annonce une baisse de sa production de 500 kb/j. Le Brent remonte à 84,1 $/b

Marchés pétroliersLes prix du pétrole brut sont repartis à la hausse la semaine dernière (Fig. 1), gagnant plus de 5 $/b en une semaine suite à la déclaration de la Russie de réduire sa production de 500 kb/j en mars en représailles aux sanctions du G7. En outre, l'OPEP et ses partenaires ont fait savoir qu'ils n'augmenteraient pas leur production de pétrole pour compenser les réductions annoncées par la Russie. Les prix du brut ont également été soutenus par l'arrêt des opérations au terminal pétrolier de Ceyhan et de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (1,2 Mb/j), suite aux tremblements de terre dévastateurs en Turquie (les opérations ont repris à la fin de la semaine dernière). En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné +1,3 $/b à 84,1 $/b (+1,3%) et le WTI a gagné +1 $/b à 77,5 $/b (+1,3%) (Fig. 1 & 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 7 février est en légère baisse avec un prix médian du Brent en 2023 à 87,5 $/b (Fig. 3).

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06 février 2023

Le Brent en baisse avant l’entrée en vigueur de l'embargo sur les produits pétroliers raffinés russes

Marchés pétroliersLes prix du brut ont fortement reculé la semaine dernière, finissant la semaine sous les 80 $/b pour le Brent et les 74 $/b pour le WTI (Fig. 1). Alors que l'embargo sur les produits pétroliers raffinés russes exportés par voie maritime est entré en vigueur dimanche dernier, le marché du pétrole brut reste baissier, les fondamentaux du marché montrant une offre excédentaire mondiale par rapport à une demande qui tarde à se redresser. En moyenne hebdomadaire, le Brent et le WTI sont en baisse de plus de 4,5 %, à respectivement 82,9 $/b et 76,5 $/b (Fig. 1 & 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 3 février est en légère hausse avec un prix médian du Brent en 2023 à 87,8 $/b (Fig. 3). Plusieurs institutions financières (Fitch, Goldman Sachs, Morgan Stanley) prévoient cependant un resserrement du marché pétrolier au second semestre, ce qui pourrait pousser le Brent au-delà de 100 $/b d'ici la fin de l'année.

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30 janvier 2023

Risques de tensions avec les nouvelles sanctions européennes sur les produits pétroliers.

Le prix du pétrole gagne 5 $/b (+5,6 %) depuis début janvier (Fig. 1). Le prix du Brent, relativement instable, gagne 1,5 % d’une semaine sur l’autre pour s’établir à près de 86 $/b en moyenne (WTI stable à 80 $/b). Le prix du pétrole se tend en dépit d’un équilibre offre/demande qui apparait excédentaire au 1er trimestre 2023. Cette relative pression peut néanmoins s’expliquer par plusieurs facteurs, d’abord par le fait que le marché serait déficitaire à partir du 2e semestre1 (Fig. A4). Le marché reste aussi attentif à la demande chinoise, en recul de 0,4 Mb/j en 2022, mais qui devrait progresser de 0,9 Mb/j (Fig. A5) cette année, en supposant qu’il n’y ait plus de mesures de restriction liées au Covid dans ce pays. De plus, le niveau relativement faible des stocks dans les pays occidentaux pourrait entrainer un restockage progressif susceptible de légèrement soutenir les prix. La faiblesse du dollar, en retrait depuis début janvier passant de 1,06 $ à près de 1,09 $ (+3,4 %), favorise également la progression du prix du pétrole. Enfin, la mise en oeuvre des nouvelles sanctions européennes sur les produits pétroliers russes à partir du 5 février est susceptible de créer une pression nouvelle sur le marché. Il convient par ailleurs de noter que la réunion du comité technique de l’OPEP+ (Joint Ministerial Monitoring Committee, JMMC) prévue le 1er février prochain ne sera pas décisionnaire (réunion ministérielle prévue le 4 juin prochain).

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23 janvier 2023

Réouverture de la Chine : l’AIE relève ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole à +1,9 Mb/j

Marchés pétroliersLes prix du brut étaient en hausse la semaine dernière. Malgré un contexte économique difficile avec un risque accru de récession mondiale, les perspectives d'une augmentation significative de la demande de pétrole chinoise suite à l'assouplissement de sa politique Covid et la mise en place d'un embargo sur les produits pétroliers russes début février font craindre de nouvelles tensions sur l’offre de pétrole. En moyenne hebdomadaire, le Brent et le WTI sont en hausse de plus de 4 %, à respectivement 85,8 $/b et 80,3 $/b (Fig. 1 & 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 20 janvier est en baisse avec un prix médian du Brent en 2023 à 87,5 $/b, mais certaines institutions (dont Goldman Sachs) prévoient une phase haussière des prix du brut autour de 110 $/b, (Fig. 3), considérant que le sous-investissement chronique dans l'amont pétrolier couplé à l’embargo pétrolier russe ne permettra pas de répondre à l'augmentation de la demande mondiale de pétrole.

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16 janvier 2023

Le prix du pétrole à nouveau au-dessus des 80 $/b. Division par deux des revenus russes en 2023 ?

Le prix du pétrole à près de 84 $/b en fin de semaine passée (Fig. 1). Le prix du Brent est en progression de près de 3 % d’une semaine sur l’autre pour s’établir à près de 81 $/b en moyenne (WTI à 77 $/b, + 3,8 %). Le prix du pétrole a été porté cette semaine par le recul de l’inflation aux Etats-Unis et par la réouverture de la Chine, deux facteurs jugés favorables à une hausse de la consommation de pétrole. Les dernières prévisions économiques peu optimistes de la Banque mondiale ont été en revanche sans effet sur le prix. Globalement, il convient de rester prudent sur les tendances à venir alors que les perspectives de l’équilibre pétrolier en 2023 sont très disparates suivant les organismes (AIE, OPEP, EIA, Rystad), reflet de l’incertitude sur de nombreux paramètres (demande, offre russe, politique OPEP en particulier). La Banque mondiale, dans un rapport récent, retient un prix moyen de 83 $/b cette année, en recul de 4 $/b par rapport à ses prévisions précédentes.  

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9 janvier 2023

Le Brent en recul à 80,6 $/b compte tenu des inquiétudes sur la demande mondiale de pétrole.

Marchés pétroliersAprès une année 2022 particulièrement volatile, qui a vu le prix du Brent s'envoler à près de 130 $/b début mars pour retomber à 76 $/b début décembre, le Brent a terminé l'année autour de 84 $/b, proche des niveaux observés en début d'année, avant le début de la guerre en Ukraine. En moyenne annuelle, le Brent a clôturé à 99 $/b, en hausse de +40% par rapport à 2021, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis 2014. Pour le début de l'année, la tendance est à la baisse compte tenu des inquiétudes sur la demande mondiale de pétrole et d'une légère augmentation de la production de l'OPEP. Ainsi, en moyenne hebdomadaire, le Brent est en baisse de 4%, à 80,6 $/b, tandis que le WTI est en recul de 6%, à 74,3 $/b (Fig. 1 & 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 6 janvier est en baisse avec un prix médian du Brent en 2023 à 91,3 $/b (Fig. 3).

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19 décembre 2022

Les prix du pétrole reculent face aux risques croissants de récession.
Les prix du gaz et de l’électricité pèsent lourdement sur l’économie européenne.

Le prix du pétrole instable la semaine passée (Fig. 1). Le prix du Brent est en progression de près de 3 % d’une semaine sur l’autre pour s’établir à 81 $/b (WTI à 75 $/b, + 2,8 %). Cette évolution cache des mouvements erratiques, hausse en début de semaine jusqu’à 83 $/b1, puis baisse de 3,8 % pour terminer la semaine à un peu plus de 80 $/b. Le prix du pétrole, relativement modéré en raison d’un bilan offre/demande à l’équilibre ce trimestre, est entrainé par la chute des marchés financiers ébranlés par le discours de rigueur des Banques centrales pour lutter contre l’inflation. 
Les produits pétroliers suivent la tendance observée sur le prix du pétrole avec un recul de 17% du prix moyen de l’essence en décembre (740 $/t) par rapport à novembre et de 6 % pour le prix du gazole (930 $/t) à comparer à 11 % pour le Brent. L’AIE souligne l’effet bénéfique de l’accroissement des capacités mondiales de raffinage en progression de 2,2 Mb/j en novembre. Si la tension, mesurée par l’écart de prix produits/Brent, est fortement réduite sur l’essence, elle reste importante sur le gazole (Fig. 9). L’AIE estime que le marché du diesel devrait rester tendu au moins jusqu’au premier semestre 2023.

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12 décembre 2022

Le mécanisme de plafonnement des prix du brut russe fait chuter le Brent à 78 $/b

Marchés pétroliersLes prix du pétrole ont fortement baissé la semaine dernière pour la cinquième semaine consécutive. En moyenne hebdomadaire, le Brent a perdu 6,5 $/b (-7,7 %) à 78,3 $/b et le WTI 7,1 $/b (-8,3 %) à 77,7 $/b, soit les niveaux les plus bas de cette année (Fig. 1 & 2). Les craintes d'une rupture d'approvisionnement en pétrole brut due aux sanctions contre la Russie s'estompent avec la mise en place du mécanisme de plafonnement des prix qui permet à la Russie de continuer à produire et à vendre son pétrole à des prix plus bas. D'autre part, les inquiétudes concernant la demande de pétrole augmentent avec les nouvelles hausses de taux d'intérêt des banques centrales, destinées à lutter contre l'inflation, qui devraient freiner davantage la croissance économique mondiale et réduire la demande de pétrole. Ces inquiétudes s'ajoutent à l'hypothèse selon laquelle la Chine, premier importateur mondial d'énergie, ne relancera que progressivement son économie, malgré un assouplissement des restrictions Covid. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 8 décembre est stable avec un prix médian du Brent en 2023 à 96,3 $/b (Fig. 3).

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05 décembre 2022

Chine, Banque centrale, OPEP+, prix plafond : les déterminants de l’évolution des cours du pétrole

Le prix du pétrole progresse de 4 % au cours de la semaine passée (Fig. 1). Le prix du Brent, en recul de 1 % (WTI à 79 $/b ; 0,7 %) d’une semaine sur l’autre, a évolué en moyenne autour de 85 $/b, niveau proche des plus bas observés fin septembre et en janvier dernier. Au cours de la semaine passée, il a progressé de près de 4 $/b pour s’établir à 86 $/b vendredi dernier. Cette hausse résulte de plusieurs facteurs : ralentissement envisagé de la hausse des taux d’intérêt, incertitude sur les effets du mécanisme de prix plafond sur les exportations russes, début d’allégement des mesures de confinement en Chine et rumeurs sur une possible baisse de l’offre OPEP+. Cette rumeur a été démentie lors de la réunion du 4 décembre au cours de laquelle l’OPEP+ a décidé de ne pas modifier sa politique d’offre définie début octobre. L’OPEP+ a rappelé à cette occasion que ses décisions étaient uniquement dictées par des considérations liées à l’équilibre du marché. La décision du 4 décembre peut effectivement s’expliquer alors que l’équilibre offre / demande n’est pas, pour le moment, sous tension (Fig. A4 en annexe). La mise en œuvre de l’embargo européen d’une part et du prix plafond d’autre part pourrait modifier la donne assez rapidement.

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28 novembre 2022

Le rebond pandémique en Chine et l’absence d’accord sur le price cap font chuter le Brent à 86 $/b

Marchés pétroliersLes cours du pétrole ont encore baissé la semaine dernière pour la troisième semaine consécutive en raison principalement du rebond pandémique en Chine et de l’absence d’accord au niveau européen sur le mécanisme de plafonnement du prix du pétrole russe (Fig. 1 & 2). En moyenne hebdomadaire, le Brent a perdu 5,4 $/b (-5,9%) à 86 $/b et le WTI 5,3 $/b (-6,3 %) à 78,7 $/b. Depuis le début du mois, le pétrole a perdu plus de 10 $/b, le ramenant à son niveau du début de l'année, avant la guerre en Ukraine. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 23 novembre est également en baisse avec un prix médian du Brent en 2023 à 96,3 $/b (Fig. 3).

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21 novembre 2022

Le prix du pétrole recule sensiblement entre craintes sur la demande et rumeurs de hausse de l’offre OPEP+ Le prix du pétrole repasse sous les 90 $/b (Fig. 1). 

Le prix du Brent, en recul de plus de 4 % (WTI à 84 $/b ; - 5 %) la semaine passée, a évolué autour de 92 $/b passant sous les 90 $/b vendredi dernier. Il sort de la zone des 90/100 $/b dans lequel il évolue depuis le mois d’août, en dehors de passage ponctuel haussier (107 $/b le 11 août) ou baissier (82 $/b le 26 septembre). Il est encore trop tôt pour anticiper une baisse durable alors que la demande de pétrole atteindra des records en 2023. Le mouvement récent repose sur la confirmation par l’AIE d’une baisse de la demande de 0,24 Mb/j au 4e trimestre par rapport au même trimestre de l’an dernier. L’AIE évoque comme raison de la baisse « la faiblesse persistante de l'économie chinoise, la crise de l'énergie en Europe, le surcoût des produits pétroliers et la force du dollar américain ». La baisse est aussi attribuée à des rumeurs concernant une détente dans les relations entre l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, augurant d’une possible hausse de l’offre pour l’OPEP+ (réunion le 4 décembre). La confirmation de la baisse des prix dépendra néanmoins de la réussite ou non de la politique chinoise pour combattre le Covid-19 et des effets à venir des sanctions européennes sur les exportations russes.

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14 novembre 2022

Le Brent en légère baisse à 95 $/b, les perspectives économiques s’assombrissent en Europe.

Marchés pétroliersLes prix du brut ont chuté la semaine dernière en raison des inquiétudes croissantes concernant l'impact de la crise économique sur la demande de pétrole, l'Europe envisageant désormais une contraction du PIB au cours des deux prochains trimestres. Toutefois, les prix ont été soutenus en fin de semaine par l'annonce de la Chine d'assouplir certaines restrictions anti-Covid, signe d’un prochain retour de la demande chinoise (Fig. 1 & 2). En moyenne hebdomadaire, le Brent a perdu 0,7 $/b (-0,7 %) à 95,1 $/b et le WTI -0,8 $/b (-0,8 %) à 88,4 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 8 novembre est stable avec un prix médian du Brent en 2023 à 98,0 $/b (Fig. 3).

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07 novembre 2022

L’international Energy Forum évoque un prix du pétrole à plus de 100 $/b

Le prix du pétrole progresse régulièrement depuis plusieurs semaines (Fig. 1). Le prix du Brent a évolué autour de 96 $/b la semaine passée en progression significative de 2,8 % (WTI à 89 $/b ; + 1,4 %). Ce mouvement haussier, qui prolonge une tendance observée depuis début octobre (90 $/b), s’est accéléré vendredi dernier avec un prix proche des 100 $/b (99,6 $/b).  La tendance haussière récente trouve son origine dans un changement envisagé de la politique chinoise sur le Covid, dans la baisse du dollar et dans les incertitudes concernant les effets des sanctions européennes et du G7 contre la Russie. Ce mouvement haussier pourrait encore être modéré par le contexte économique et financier. Les évolutions des marchés financiers ont été relativement heurtées la semaine passée (Fig. 2) passant momentanément en territoire négatif en raison des commentaires de la FED prônant à la fois de la fermeté pour lutter contre l’inflation mais aussi une certaine souplesse sur la politique future d’ajustement des taux (nouvelle hausse de 0,75 points du principal taux d'intérêt décidée le 2 novembre).  

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31 octobre 2022

Bonne résilience des économies face à la crise : Le Brent en hausse à 95 $/b. Fortes tensions sur les carburants.

Marchés pétroliersLes prix du brut ont augmenté la semaine dernière dans un contexte pétrolier de plus en plus tendu, avec des stocks carburant au plus bas à l'approche de l'hiver et des sanctions européennes sur le brut russe qui doivent prendre effet en décembre (Fig. 1 & 2). Les prix du brut ont également été soutenus par d'importants achats de pétrole brut par les
raffineurs chinois, ce qui a été perçu comme un signe d'accélération de la demande chinoise. En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné +3,1 $/b (+3,3 %) à 95,0 $/b et le WTI +2,0 $/b (+2,3 %) à 87,0 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 27 octobre est en légère hausse avec un prix médian du Brent en 2023 à 98,0 $/b (Fig. 3).

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24 octobre 2022

Interrogation sur la croissance chinoise, volonté américaine de faire baisser les prix du pétrole

Le prix du pétrole perd 3 % la semaine passée. Le prix du Brent a évolué autour de 90 $/b la semaine passée sans tendance nette (WTI à 85 $/b - 4 %). Cet équilibre précaire s’établit dans un contexte de confrontation croissante entre deux forces opposées pour le marché pétrolier : la dégradation anticipée en 2023 de la croissance économique mondiale face aux contraintes avérées (gestion OPEP+) ou potentielles de l’offre de pétrole, avec en particulier les effets des sanctions européennes à venir sur la production russe, production qui résiste pour le moment (Fig. 16).  Les prix de marché de l’essence et du gazole restent pour leur part sous tension. L’écart avec le prix du Brent s’établit le 21 octobre à +260 $/t (12 ct€/l) pour l’essence contre +190 €/t (7 ct€/l) le 23 septembre (Fig. 9). Pour le gazole l’envolée est spectaculaire : l’écart atteint +560 $/t (46 ct€/l) contre +350 $/t (30 ct€/l) environ fin septembre.

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17 octobre 2022

Les prévisions sombres du FMI pour l'économie mondiale inversent la tendance haussière des prix du pétrole brut

Marchés pétroliersAprès la forte augmentation des prix du brut début octobre, suite à la décision de l'OPEP+ de réduire sa production de 2 Mb/j, la tendance s’est inversée la semaine dernière avec la publication des perspectives économiques mondiales du FMI et du rapport mensuel de l'AIE sur le marché pétrolier. En une semaine, les cours ont perdu près de 5 $/b (Fig. 1 & 2). Vendredi dernier, à la clôture du marché, le Brent sur le marché à terme de Londres s’échangeait à 91,6 $/b et le WTI est repassé sous la barre des 90 $/b, à 85,6 $/b. En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné 0,6 $/b (+0,6 %) à 93,8 $/b et le WTI +0,7 $/b (+0,8 %) à 88,5 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 14 octobre est stable avec un prix médian du Brent en 2023 à 94,6 $/b (Fig. 3).

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10 octobre 2022

Adaptation de la politique OPEP+ au contexte économique ou tentative de pression sur le marché ? Brent, sep 2022 : 89,8 $/b (août 2022 : 100 $/b)

Le prix du Brent se rapproche des 100 $/b en fin de semaine passée (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait à 95 $/b la semaine dernière en progression de près de 9 % (WTI à 88,2 $/b, + 10 %). Le prix du Brent a flirté avec les 100 $/b le 7 octobre progressant de 7 $/b en 4 jours avec l’annonce par l’OPEP+ de la réduction de son offre. Les prix de marché de l’essence et du gazole amplifient ces mouvements avec des écarts de prix par rapport au Brent qui se tendent à nouveau pour l’essence (effet des perturbations sur le raffinage français ?) et qui restent sous pression pour le gazole (effet de la dépendance au gazole russe ; Fig. 9).

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03 octobre 2022

Le Brent en baisse à 87,2 US$/b, sous la pression du resserrement monétaire

Marchés pétroliersLes prix du pétrole brut ont baissé la semaine dernière sous la pression des inquiétudes concernant le resserrement monétaire agressif des banques centrales qui augmente le risque de récession et la réduction de la demande pétrolière qui pourrait en résulter. En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a perdu 2,6 $/b (-2,9%) à 87,2 $/b et le WTI à New York a perdu 3,4 $/b (-4,2%) à 79,6 $/b (Fig. 1 et 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 30 septembre est également en baisse avec un prix médian du Brent en 2022 à 101,7 $/b (en moyenne sur l'année 2022 le Brent est à 102,5 $/b) et 94,6 $/b en 2023 (Fig. 3). Pour le quatrième trimestre, plusieurs banques de Wall Street prévoient toutefois un rebond des prix du brut malgré les craintes croissantes d'un ralentissement mondial : JPMorgan Chase prévoit que le Brent de Londres atteindra 101 $/b pour les trois derniers mois de 2022, tandis que le groupe Goldman Sachs voit 125 $/b et Morgan Stanley 95 $/b.

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26 septembre 2022

Chute brutale des marchés financiers et pétroliers. Brent, sep 2022 : 90,6$/b (août 2022 : 100 $/b)

Le prix du Brent perd 6 % vendredi dernier (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait à 89 $/b la semaine dernière en recul de près de 3 % (WTI à 83,5 $/b, -4,3 %). Le prix du Brent, qui a atteint 84,8 $/b le 23 septembre, en recul de 6 % en une journée, a retrouvé ses niveaux de début d’année. La « débâcle » des marchés pétroliers et financiers (Fig. 2) la semaine passée résulte des anticipations économiques négatives et des risques géopolitiques, après en particulier les annonces de la Russie (mobilisation partielle et référendums d’annexion dans l’est de l’Ukraine). Le recul sensible du Brent a ainsi suivi l’évolution des marchés financiers en forte baisse au cours du mois de septembre : - 6,9 % pour le S&P 500, -7,8 % pour le Nasdaq et -3,1 % pour l’EuroStoxx50. Le contexte d’excédent d’offre jusqu'au troisième trimestre 2023 (voir TB du 19 septembre et figure 14) a pu également favoriser ce repli du prix du pétrole. Globalement, les risques sur la demande ont pris le dessus sur les anticipations de réduction potentielle de l’offre russe. 

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19 septembre 2022

Le Brent en très légère hausse dans l'attente de la confirmation d'une reprise de la demande chinoise

Marchés pétroliersLes prix du pétrole brut ont augmenté très légèrement la semaine dernière. Le marché attend toujours la confirmation de la reprise de la demande chinoise, alors que l’offre de pétrole devrait se tendre sensiblement d'ici la fin de l'année avec la fin du programme de libération des stocks stratégiques américains et l'entrée en vigueur de l'embargo européen sur le pétrole russe. En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a gagné 1,0 $/b (+1,1%) à 92,7 $/b et le WTI à New York 2,0 $/b (+2,3%) à 86,8 $/b (Fig. 1 et 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 9 septembre est en très légère baisse avec un prix médian du Brent en 2022 à 105 $/b et 96,3 $/b en 2023 (Fig. 3), certaines banques comme Morgan Stanley et UBS ayant abaissé récemment leurs prévisions de prix pour ce trimestre et le suivant. D'autres institutions comme JPMorgan Chase & Co avertissent cependant qu'une fois les blocages liés à la pandémie en Chine levés, le prix du brut pourrait rapidement atteindre des niveaux beaucoup plus élevés, autour de 150 $/b.

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12 septembre 2022

Le Brent oscille entre risques sur la demande et risques sur l’offre. Brent, sep 2022 : 90,9$/b (août 2022 : 100 $/b)

Des mouvements erratiques pour le prix du Brent la semaine dernière (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait à 90,2 $/b la semaine dernière en recul de près de 7 % (WTI à 85,3 $/b, -6,1 %). Ce mouvement global de baisse cache des évolutions heurtées avec un prix qui est passé de 94 $/b à 86 $/b avant de remonter à 91 $/b en fin de semaine. Le prix du pétrole a en parti suivi les évolutions des marchés financiers orientés d’abord à la baisse avant de progresser après avoir « digéré » la décision de hausse des taux de la BCE (Fig. 2). Le marché pétrolier a également été influencé par les déclarations du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, désormais plus pessimisme sur une conclusion rapide des négociations pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Il convient également de mentionner le recul du dollar la semaine passée, ce qui favorise la progression du prix du pétrole. Enfin, la décision OPEP+ du 5 septembre, actant une réduction symbolique de l’offre, semble affirmer une volonté de soutenir, si nécessaire, les cours du pétrole dans les mois à venir. Cette décision, conjuguée à l’incertitude sur l’offre russe, a contribué à la progression des prix en fin de semaine.

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5 septembre 2022

Le Brent à 97 $/b dans l’œil du cyclone alors que le marché pétrolier se resserre

Marchés pétroliersLes cours du pétrole brut étaient orientés à la baisse la semaine dernière dans un contexte de grande incertitude quant à l'évolution de la situation économique et énergétique mondiale alors que l’OPEP+ doit se réunir cette semaine pour revoir sa politique de production. En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a perdu 2,4 $/b (-2,4 %) à 97,3 $/b et le WTI à New York a perdu 2,6 $/b (-2,7 %) à 90,3 $/b (Fig. 1 et 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 2 septembre est en très légère baisse avec un prix médian du Brent en 2022 à 106,2 $/b et 96,3 $/b en 2023.

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29 août 2022

Un jeu complexe entre Etats-Unis, Russie, Arabie saoudite, Iran. - Brent, août 2022 : 100 $/b (juillet : 112 $/b)

Le prix spot du Brent gagne 2,9 % la semaine dernière (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait à 99 $/b la semaine dernière en hausse de près de 3 % (WTI à 94,5 $/b, +2,9 %). En moyenne mensuelle, il se situe à 100 $/b, en baisse de 10 % d’un mois sur l’autre. Les dernières semaines ont été riches en évènement économiques et « énergiopolitiques» :
1/ avancées dans les négociations iraniennes ;
2/ réaction du ministre saoudien par rapport aux évolutions du marché, ce qui a poussé le prix du pétrole à la hausse ;
3/ nouvelles escalades de la violence en Libye, susceptible d’entrainer à nouveau un recul de la production de pétrole ;
4/ déclaration ferme vendredi dernier de la Banque centrale américaine afin de lutter contre l’inflation, déclaration aux effets baissiers sur les marchés financiers (Fig. 2) mais sans impact (pour le moment) sur la hausse du prix du pétrole.
D’un point de vue conjoncturel, il convient de noter l’annonce le 22 août d’une baisse sur un mois des livraisons du pétrole Kazakh mais dans des proportions limitées (export à 0,9 Mb/j contre 1,3 Mb/j programmés en août et septembre).
Par ailleurs, en Europe, la sécheresse entraine des contraintes de transport sur le Rhin, ce qui a obligé Shell à réduire le 18 août sa production à la raffinerie de Rhineland (0,34 Mb/j).

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22 août 2022

La situation économique mondiale se détériore : le Brent en baisse à 95 $/b

Marchés pétroliersLes cours du pétrole brut ont légèrement baissé la semaine dernière. En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a perdu 2,7 $/b (-2,8 %) à 94,9 $/b et le WTI à New York a perdu 2,9 $/b (-3,1 %) à 89,1 $/b (Fig. 1 et 2). Les inquiétudes concernant le ralentissement économique mondial, les bonnes nouvelles sur la demande américaine de pétrole et les progrès dans les négociations sur le nucléaire iranien ont été les principaux facteurs d'influence des prix cette semaine. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 19 août est stable avec un prix médian du Brent en 2022 à 106,4 $/b et 95,6 $/b en 2023 (Fig. 3).

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15 août 2022

Le prix du pétrole porté par des perspectives jugées moins défavorables ; Brent, août 2022 : 103 $/b (juillet : 112 $/b)

Le prix spot du Brent gagne 2 % la semaine dernière (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait à 104,6 $/b la semaine dernière en hausse de plus de 2 % (WTI à 94,6 $/b, +0,7 %). En moyenne mensuelle, il se situe néanmoins à « seulement » 103 $/b, soit à son plus bas niveau observé depuis février dernier. La semaine passée, les cours du pétrole ont été influencés à la hausse par des anticipations positives pour la demande en raison en particulier du ralentissement de l’inflation en Chine et aux Etats-Unis. De plus, les anticipations d’une demande accrue de produits pétroliers, plus compétitifs que le gaz naturel pour assurer la production d’électricité, ont eu tendance à soutenir cette hausse. D’autres facteurs ont à l’inverse modéré cette progression comme la stabilité des exportations russes en juillet et la reprise des flux le 10 août sur la voie sud du pipeline Druzhba, flux interrompus à partir du 4 août en raison de problème de paiement des droits de transit par la Russie. La réparation rapide d’une fuite sur un pipeline de Shell dans le Golfe du Mexique a également eu un effet baissier vendredi dernier (103 $/b) après une forte hausse le jeudi (107 $/b). Enfin, la remise par l’Union Européenne le 9 août du compromis final, donc non négociable, pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien n’a pas eu d’effet notable en raison des doutes sur la suite qui en sera donné par les Etats-Unis et l’Iran. Au-delà de cette incertitude, les prochains mois verront deux forces s’affronter : le niveau du ralentissement économique d’une part et l’effet des sanctions européennes sur la Russie d’autre part, dont les conséquences pour le prix du pétrole restent encore largement inconnues).

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08 août 2022

Baisse des tensions sur l’offre de pétrole et baisse anticipée de la demande. Le Brent repasse sous les 100 $/b

Marchés pétroliersLes cours du pétrole brut ont fortement baissé la semaine dernière, le prix du Brent repassant sous la barre des 100 $/b pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine. En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a perdu 9,4 $/b (-8,8%) à 97,3 $/b et le WTI à New York a perdu 5,5 $/b (-5,7%) à 91,3 $/b (Fig. 1 et 2). Alors que le marché reste en backwardation, une tendance haussière dans laquelle les prix à court terme s'échangent au-dessus des prix à plus long terme, la différence de prix entre les deux contrats les plus proches est tombée à 1,8 $/b contre plus de 5,2 $/b en juillet, ce qui semble indiquer un apaisement des tensions sur le marché pétrolier (Fig. 11). Cette situation s'explique en partie par le ralentissement économique mondial, qui laisse présager une baisse de la demande de pétrole, et par une augmentation progressive de la production mondiale de pétrole brut. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 4 août est stable avec un prix médian du Brent en 2022 à 106,2 $/b et un prix à terme de 102,4 $/b (Fig. 3).

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15 juillet 2022  [ BILAN SEMESTRIEL ]

Prix du pétrole : économie, géopolitique, et transition énergétique. Brent, juillet 2022 : 112 $/b (juin : 122,9 $/b)

Le prix du Brent décroche début juillet (Fig. 1). Le prix moyen du Brent sur les premiers jours de juillet, très volatil (107 à 119 $/b), s’établit à 112 $/b environ en recul de 10 $/b par rapport au mois précédent. Cette correction assez sensible est due en grande partie aux risques pesant sur l’économie mondiale, risques confirmés par le FMI indiquant début juillet qu’une récession mondiale ne pouvait être exclue. Cela explique les tendances baissières sur le pétrole, les marchés financiers et les matières premières, en particulier les produits agricoles (-3,7 % en juin) et les métaux (-5,5 % ; Fig. 2). Facteurs favorables pour réduire la pression inflationniste, les niveaux actuels restent néanmoins élevés, pesant à la fois sur le pouvoir d’achat des ménages et les marges des entreprises.
Le prix des produits pétroliers à la pompe par exemple se situe, avec ristourne de 0,18 €/l, à 2 €/l environ pour le gazole et l’E10 au 8 juillet contre 1,43 €/l et 1,53 €/l respectivement en 2021. Prix du pétrole en hausse (Fig. 3), prime importante sur le prix international des produits pétroliers en raison des contraintes sur le raffinage (Fig. 4), et dans une moindre mesure faiblesse de l’Euro sont à l’origine de ces écarts par rapport à 2021 (Fig. 5). Ainsi, dans les conditions actuelles, en supposant une baisse du prix du pétrole à 70 $/b soit le prix moyen de 2021, les prix du gazole et de l’E10 resteraient au-dessus des moyennes de l’an passé (à environ 1,80 €/l hors ristourne ; Fig. 6).
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04 juillet 2022

Le prix du pétrole sous pression. Brent, juin 2022 : 122,9 $/b (mai : 113,2 $/b)

Le prix spot du Brent gagne 3 % la semaine dernière (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait à 120 $/b la semaine dernière en hausse de plus de 3 % (WTI à 111 $/b, +2,4 %). En moyenne mensuelle, il se situe à 123 $/b, ce qui est le plus haut niveau atteint depuis le début de la guerre. La semaine passée, les cours du pétrole ont été portés par la levée des restrictions sanitaires en Chine1 et par des contraintes de production avérées (Libye, Equateur grève en Norvège ce lundi2) ou spéculatives (Emirats arabe unis et Arabie saoudite). Les cours du Brent ont ainsi atteint 122 $/b le 28 juin avant de retomber à 119 $/b en raison du retour des craintes économiques pesant fortement à la baisse sur les marchés financiers (Fig. 2). L’OPEP+ a confirmé sans surprise son schéma de hausse de production alors que les pays occidentaux attendent un soutien plus marqué, envisageant aussi de favoriser le retour sur le marché de l’Iran (compliqué) et du Venezuela. Le G7 a par ailleurs proposé un mécanisme de plafonnement des prix du pétrole russe dont la mise en œuvre nécessitera une coopération internationale délicate. Il convient enfin de noter la mise en place en Inde de droits d'exportation sur le gasoil, l'essence et le carburéacteur pour aider à stimuler l'approvisionnement intérieur. Cette mesure sera probablement de nature à renforcer la pression actuelle sur le prix des produits pétroliers (Fig. 9 et 10).

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27 juin 2022

Le contournement des sanctions contre la Russie offre un peu de flexibilité au marché pétrolier. Le Brent en baisse à 113 $/b.

Marchés pétroliersLes prix du pétrole brut sont en baisse pour la deuxième semaine consécutive. En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a perdu 6 $/b (-5,2%) à 112,7 $/b la semaine dernière et le WTI à New York a perdu 9,6 $/b (-8%) à 107,2 $/b (Fig. 1 et 2). Malgré la baisse des prix, le marché reste fortement en backwardation, une tendance haussière dans laquelle les prix à court terme s'échangent au-dessus des prix à plus long terme, la différence de prix entre les deux contrats les plus proches atteignant 4,02 $/b vendredi dernier, contre 2,73 $/b il y a une semaine (Fig. 8). Cette situation reflète en partie une demande à court terme élevée et une offre mondiale limitée en raison de la situation économique et géopolitique. La liquidation des positions nettes sur le pétrole par les fonds spéculatifs a également contribué à la baisse des prix (Fig. 9). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 22 juin est stable avec un prix médian du Brent en 2022 à 99,8 $/b pour un prix à terme de 110,5 $/b (Fig. 3).

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20 juin 2022

Le prix du pétrole ploie en raison du contexte économique. Brent, juin 2022 : 126 $/b (mai : 113,2 $/b)

Le prix spot du Brent finit à moins de 120 $/b la semaine dernière (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait à 125 $/b la semaine dernière en baisse de près de 2 % (WTI à 116 $/b, -3,3 %). Entrainé par la baisse des marchés financiers (Fig. 2), Il a perdu plus de 4 % vendredi dernier pour finir à 119,8 $/b. Le recul du prix du pétrole s’explique par les perspectives économiques dégradées d’une part et par la résistance des exportations russes de pétrole aux sanctions occidentales. Le prix du pétrole a pu trouver un soutien avec la nouvelle baisse de production libyenne qui serait tombée à 0,1 Mb/j contre 0,8 Mb/ en mai et 1,1 Mb/j en mars. Une situation d’instabilité qui pèse globalement sur le marché en proie à de nombreuses contraintes et incertitudes concernant la production (Russie, Iran, Venezuela, Nigeria).

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13 juin 2022

Le marché pétrolier évalue les conséquences des sanctions européennes prises contre la Russie alors que la Chine lève progressivement les restrictions sanitaires. Le Brent en hausse à 122 $/b.

Marchés pétroliersLes prix du pétrole brut ont continué à augmenter la semaine dernière, soutenus par une offre mondiale restreinte, l'embargo de l'UE sur les importations de pétrole en provenance de Russie et une augmentation de la demande mondiale à court terme, la Chine levant progressivement ses restrictions sanitaires (Fig. 1 et 2). La tendance reste haussière et il n'y a aucun signe de retournement à la baisse pour le moment. En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a progressé la semaine dernière de +1,8% à 121,8 $/b et le WTI à New York, de +3,5% à 120,4 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 10 juin est stable avec un prix médian du Brent en 2022 à 99,8 $/b pour un prix à terme de 110,5 $/b (Fig. 3).

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7 juin 2022

Une guerre de l’énergie désastreuse au niveau économique

Le prix spot du Brent progresse de 7 $/b la semaine dernière (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait à 124 $/b la semaine dernière en hausse significative de 5,5 % (WTI à 116 $/b, +2,6 %). Cette progression, qui s’inscrit dans une tendance de fond depuis avril (105 $/b), s’explique par la levée des restrictions en Chine et par la décision européenne d’appliquer un embargo partiel sur les importations de pétrole brut et produits pétroliers russes. Le choix de l’OPEP+ d’augmenter plus fortement que les mois précédents son niveau de production n’a pas réussi pour l’instant à inverser cette tendance.

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30 mai 2022

L’Europe s’apprête à voter un embargo sur le pétrole russe : les prix du brut repartent à la hausse, dans un contexte d'offre contrainte et de demande soutenue.

Marchés pétroliersLes prix du pétrole brut étaient en hausse la semaine dernière, le Brent s'approchant à nouveau de 120 $/b (Fig. 1 & 2). La tendance reste haussière dans un contexte d'offre contrainte alors que l’Europe s’apprête à voter un embargo sur le pétrole russe et de demande soutenue à l'approche de la driving season dans l’hémisphère nord et le redémarrage progressif de l’économie chinoise avec l’assouplissement des mesures anti-Covid dans plusieurs grandes villes. En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a progressé la semaine dernière de +3,2 % à 115,6 $/b. Le WTI à New York, est pratiquement stable à 111,9 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 27 mai est en légère hausse avec une valeur médiane du prix du Brent en 2022 à 99,8 $/b pour un prix à terme de 106,8 $/b (Fig. 3).

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23 mai 2022

Equilibre entre embargo, inflation et espoir d’ouverture en Chine…. Brent spot, mai 2022 : 110,2 $/b (avril : 105,4 $/b)

Le prix spot du Brent progresse de 6 $/b la semaine dernière (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait à 113 $/b la semaine dernière en hausse significative de 5,4 % (WTI à 112 $/b, +6,8 %). En dépit d’un contexte économique incertain, le prix du pétrole reste sous tension en raison de la mise en place envisageable d’un embargo européen sur le pétrole russe et de l’annonce d’une détente possible du confinement en Chine1. Les conséquences envisageables de l’embargo européen sont multiples portant à la fois sur la croissance économique mondiale et sur la redistribution géographique des exportations de la Russie. L’embargo européen a été proposé par la Commission européenne le 4 mai dernier. Depuis, les réticences en particulier de la Hongrie ont bloqué cette proposition qui pourrait désormais être étudiée lors du sommet extraordinaire du Conseil européen des 30 et 31 mai.

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16 mai 2022

Le Brent se replie face à un ralentissement attendu de la demande de pétrole, mais les tensions sur les produits pétroliers s'intensifient.

Marchés pétroliersEn moyenne hebdomadaire, les prix du pétrole brut ont légèrement baissé la semaine dernière après que l'AIE a rassuré les marchés dans son dernier rapport mensuel en affirmant que le monde ne manquera pas de pétrole. L'augmentation de la production des pays de l'OPEP+ au Moyen-Orient et aux États-Unis, combinée à un fort ralentissement de la croissance de la demande, devrait permettre d'éviter une grave pénurie de l'offre, même si la production de la Russie, frappée par les sanctions économiques, diminue. En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a reculé la semaine dernière de 2,0 % à 107,0 $/b, tout comme le WTI à New York, qui a perdu 1,5 % à 105,0 $/b (Fig. 1 & 2). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 10 mai est en légère hausse avec une valeur médiane du prix du Brent en 2022 à 99,5 $/b (+0,9 $/b) pour un prix à terme de 102,2 $/b (Fig. 3).

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09 mai 2022

Embargo de l’UE, OPEP+, Covid en Chine, FED…. Brent spot, avril 2022 : 105,8 $/b (mars : 117,5 $/b)

Le prix spot du Brent gagne 6 $/b la semaine dernière (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait à 110 $/b en hausse significative de 6 % (WTI à 106 $/b, +3,7 %). Le début de la semaine passée avait pourtant été marqué par une baisse sensible du prix du Brent (105 $/b le 3 mai) portée par les inquiétudes croissantes concernant les impacts économiques du confinement en Chine1. Mais le prix du pétrole est ensuite remonté rapidement (autour des 110 $/b) sous l’effet de l’annonce de sanctions européennes sur le pétrole russe et de la décision de l’OPEP+ de poursuivre une politique modérée de hausse de sa production. Le contexte financier, à nouveau sous pression baissière (Fig. 2) à la suite en particulier de la hausse des taux décidée par la FED (+0,5 points le 4 mai), a pu modérer cette progression. Le recul des marchés financiers est aussi le résultat des effets macroéconomiques de l’augmentation du prix de l’énergie, pétrole et produits pétroliers bien sûr mais aussi gaz naturel (Fig. 3) et électricité.

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02 mai 2022

L’éventualité d’un embargo européen sur le pétrole russe se précise et fait repartir le prix du brut à la hausse

Marchés pétroliersEn moyenne hebdomadaire, les prix du pétrole brut ont baissé la semaine dernière dans un contexte de dégradation de la situation économique mondiale (le PIB américain a baissé de 1,4% au premier trimestre), l'enlisement du conflit russo-ukrainien qui rentre dans son troisième mois, les incertitudes sur l'évolution de la crise sanitaire en Chine et le renforcement du dollar par rapport aux autres devises. Les cours du brut sont repartis à la hausse à la fin de la semaine dernière, alimentés par les déclarations du vice-chancelier allemand Robert Habeck, indiquant que l'Allemagne ne s'opposera pas à un embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe (Fig. 1 & 2). En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a reculé la semaine dernière de 2,3 % à 105,9 $/b, tout comme le WTI à New York, qui a perdu 1 % à 102,8 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 22 avril est revu à la hausse avec une valeur médiane du prix du Brent en 2022 à 98,6 $/b (+2,6 $/b) pour un prix à terme de 101,7 $/b (Fig. 3).

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25 avril 2022

Les craintes économiques face aux incertitudes sur l’offre Brent spot, avril 2022 : 105,8 $/b (mars : 117,5 $/b)

Le prix spot du Brent perd 6 $/b la semaine dernière (Fig. 1). Les forces haussières sur le prix du pétrole associées aux contraintes sur l’offre (Libye, Nigeria, EAU, Russie…) se confrontent aux forces baissières dues au ralentissement économique dans un contexte d’incertitude lié à la durée du confinement en Chine et à l’éventualité d’un embargo européen sur le pétrole russe. Le contexte financier est par ailleurs sous tension avec une baisse sensible vendredi dernier (Fig. 2) liée à la déclaration du président de la Fed, Jerome Powell, soulignant qu'une hausse des taux d'un demi-point de pourcentage serait "sur la table lors de la réunion de mai" (les 3 et 4). Cela a contribué à la baisse du prix du Brent qui est passé de 110 $/b à 105 $/b la semaine passée. En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait à 107 $/b en hausse modérée de 0,7 % (WTI à 104 $/b, +2,5 %). En ce qui concerne les produits pétroliers, la pression sur le prix spot du gazole en Europe reste très forte caractérisée par un écart avec le prix du Brent de 370 $/t (26 ct€/l) en avril contre 50 à 110 $/t (2,5 à 6,7 ct€/l) en 2021 (Fig 7 et 9). L’écart du prix spot de l’essence par rapport au Brent augmente depuis peu et se situe également à des niveaux relativement élevés (280 $/t soit 11 ct€/l contre 100 à 210 $/t en 2021, soit 1,9 à 7,4 ct€/l). Ces évolutions traduisent les perturbations sur les exportations de gazole russe non compensés pour le moment par le rééquilibrage de la production du raffinage mondial.

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19 avril 2022

Le marché pétrolier se rééquilibre dans un contexte de baisse de la croissance de la demande et d’une production russe qui résiste mieux que prévue

Marchés pétroliersLes prix du pétrole étaient orientés à la hausse la semaine dernière, repassant au-dessus des 110 $/b, les investisseurs ayant couvert leurs positions courtes avant le long week-end de Pâques et après les informations du New York Times selon lesquelles l'Union européenne préparerait un embargo sur les exportations de brut russe (Fig. 1 et 2). En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a progressé la semaine dernière de +2,1 % à 105,9 $/b, tout comme le WTI à New York, qui a gagné +2,4 % à 101,5 $/b. Dans ce contexte, les économistes interrogés par Bloomberg au 18 avril ont à nouveau revu à la hausse leur prévision du prix du Brent en 2022 avec une valeur médiane de 96 $/b pour un prix à terme de 105,8 $/b (Fig. 3).

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11 avril 2022

Recul du prix du pétrole : déstockage massif, craintes économiques Brent spot, avril 2022 : 104 $/b (mars : 117,5 $/b) 

Le prix spot du Brent autour des 100 $/b la semaine dernière (Fig. 1). En moyenne hebdomadaire, le prix spot du Brent se situait la semaine passée à 103 $/b en recul de 6,6 % (WTI à 99 $/b, - 4,5 %). L’orientation a été globalement baissière avec un prix qui a atteint 101 $/b vendredi dernier en recul de 7 $/b sur la semaine. Cette orientation résulte de plusieurs facteurs dont le retournement baissier des marchés financiers, l’usage renforcé des stocks proposé par les pays membres de l’AIE et enfin l’absence de sanctions européennes sur le pétrole pour le moment.

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4 avril 2022

Face à la hausse des prix du brut, l'AIE et les États-Unis conviennent d'un déblocage record des stocks stratégiques - l'OPEP+ ne bouge pas

Marchés pétroliersLes prix du pétrole continuent d'évoluer tantôt à la hausse, tantôt à la baisse dans une fourchette actuellement comprise entre 100 et 120 $/b, dans un contexte de forte incertitude quant à l'évolution des pourparlers de paix entre Moscou et Kiev, d’aggravation des sanctions économiques contre la Russie et de mesures pour faire baisser les prix (Fig. 1 et 2). En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres était en baisse la semaine dernière de 7,4 % à 109,7 $/b tout comme le WTI à New York qui perdait 8,4 % à 103,5 $/b. Les économistes interrogés par Bloomberg au 1er avril ont fortement révisé à la hausse leurs prévisions pour le prix du Brent en 2022 (+10 $/b) avec une valeur médiane à 92,5 $/b pour un prix à terme de 98,9 $/b (Fig. 3).

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28 mars 2022

L’incertitude sur l’offre pétrolière soutient les cours du pétrole Brent spot, mars 2022 : 118 $/b (fev. : 97,2 $/b)

Le prix spot du Brent au-dessus des 120 $/b la semaine dernière (Fig. 1). Les marchés pétroliers ont été influencés la semaine passée par : 1/ les attaques Houtis sur des installations pétrolières en Arabie saoudite (20 et 25 mars) ; 2/ les dégâts après une tempête sur deux des trois points de chargement du pétrole kazakh au port russe de Novorossisk en mer noire1 ; 3/ la remontée des cas de Covid-19 en Chine (confinement par quartier de la ville de Shanghai à partir de ce lundi) ; 4/ les résultats du sommet de l’Union européenne du 24 mars dernier. L’un des enjeux du sommet portait sur la mise en oeuvre ou non de sanctions sur les livraisons d’hydrocarbures russes. Faute de certitudes, le prix du pétrole a atteint 122 $/b le lundi (+ 6%) puis 127 $/b le mercredi. L’absence de mesures d’embargo de la part de l’UE a permis de ramener le prix à 122 $/b vendredi dernier. En dépit de la remontée des cas de Covid-19 en Chine, la pression reste néanmoins forte sur le marché pétrolier en raison de la faiblesse des stocks (Fig. 2 et 3) et des perturbations des livraisons russes du fait du conflit (mer noire) ou du retrait de certains acheteurs. Cela affecte en particulier le marché européen du gazole dont les prix connaissent des progressions exceptionnelles. L’écart entre le prix du gazole et le prix du Brent a ainsi atteint des sommets (+420 $/t le 24 mars soit 30 ct€/l) largement au-dessus des seuils traditionnels (50/140 $/t soit 5 à 10 ct€/l, Fig. 15). Le dernier rapport de l’AIE souligne les tensions existantes sur le raffinage mondial2 indiquant que « les raffineurs, en particulier en Europe, risquent de devoir réduire leur activité au moment même où les marchés très tendus des produits pétroliers frappent les consommateurs ».

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21 mars 2022

L’AIE annonce un choc pétrolier majeur de 3 mb/j en Avril. Le prix du pétrole remonte

Marchés pétroliersAprès avoir atteint près de 140 $/b la semaine dernière, le prix du Brent sur le marché spot est retombé à moins de 107 $/b en milieu de semaine alors que les efforts diplomatiques pour résoudre la crise entre Moscou et Kiev s'intensifiaient et
que la Chine en plein rebond épidémique décidait de remettre des mesures strictes de confinement. La poursuite des combats en Ukraine, notamment autour de la ville de Marioupol, l'absence de progrès dans les pourparlers de paix et les perspectives plutôt sombres de l'AIE sur la situation du marché pétrolier ont fait grimper les prix du brut. Vendredi dernier, le Brent clôturait à 112 $/b sur le marché spot (Fig. 1 et 2).

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14 mars 2022

Le marché pétrolier influencé par les négociations russo-ukrainiennes ; Brent spot, mars 2022 : 121 $/b (fev. : 97,2 $/b)

Le prix spot du Brent en léger repli en fin de semaine (Fig. 1). Sous l’effet de la poursuite de la guerre en Ukraine, le prix spot du Brent progresse, en moyenne hebdomadaire, de 6,9 % pour s’établir à 123 $/b la semaine passée (WTI + 6 % à 113 $/b). Cette moyenne cache néanmoins de fortes variations liées en particulier aux efforts diplomatiques pour résoudre la crise. Le prix spot, qui a atteint plus de 130 $/b en début de semaine passée, est ainsi retombé à 114 $/b le 10 mars pour remonter à 117 $/b le 11 mars, niveaux de prix équivalents à ceux observées entre 2011 et 2014 (Fig. 2). Dimanche, les propos optimistes du négociateur ukrainien indiquant que « la Russie commence déjà à discuter de manière constructive" ont favorisé un nouveau repli des cours du pétrole ce lundi (- 6 %). Wendy Sherman, secrétaire d'Etat adjointe des Etats-Unis, a de son côté déclaré que la Russie manifestait « des signes d'une volonté de s'engager dans des discussions constructives pour trouver une issue au conflit ». L’évolution du prix du pétrole dépendra donc des résultats de ces négociations mais aussi des mesures envisageables de compensation en termes de production (Etats-Unis, OPEP+, Iran, Venezuela…) et des conséquences de ce conflit sur le contexte économique. Il convient de noter que la flambée de l’épidémie de Covid-19 en Chine, entrainant le confinement de la ville de Changchun peuplée de neuf millions d'habitants, explique probablement aussi le recul en cours des prix du pétrole.

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7 mars 2022

La guerre en Ukraine annonce un choc pétrolier majeur. Le Pétrole à plus de 123 $/b

Marchés pétroliersDepuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février dernier, le prix du Brent sur le marché spot a augmenté de +26 $/b pour clôturer vendredi dernier à 123,5 $/b, son plus haut niveau en dix ans. En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a augmenté la semaine dernière de +12,3 $/b pour atteindre 109,5 $/b et le WTI à New York de +14,4 $/b pour atteindre 106,6 $/b (Fig. 1 et 2). Ces variations hebdomadaires des prix, les plus importantes en valeur absolue jamais enregistrées sur les marchés pétroliers, reflètent la gravité que ce conflit pourrait avoir sur le système énergétique mondial s'il devait durer, avec au centre la Russie, troisième producteur mondial de pétrole, deuxième exportateur de pétrole brut et premier exportateur de pétrole sur les marchés mondiaux. Ce choc d'offre a déjà un impact important sur l'ensemble des marchés financiers, mais particulièrement en Europe avec une chute de plus de 10% du CAC40 et un euro sous la barre des 1,10 USD, son plus bas niveau depuis mai 2020.

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28 février 2022

Les impacts énergétiques de l’attaque de l’Ukraine par la Russie

Le prix spot du Brent dépasse les 100 $/b (Fig. 1). Le prix spot du Brent, qui avait déjà atteint 100 $/b le 14 février, a à nouveau franchi ce seuil le 23 pour atteindre 101 $/b le 24, jour de l’attaque russe, avant de retomber à 98,8 $/b le lendemain. Ce lundi, le prix spot est repassé à nouveau au-dessus des 100 $/b (103 $/b) dans un contexte de forte volatilité faute de vision claire des conséquences du conflit sur les approvisionnements. Les prix à terme à un mois est ainsi passé lundi matin de 103 $/b à 101 $/b (Fig. 2). Cette tension se traduit par ailleurs par un écart exceptionnel des prix à terme à 2 et 1 mois à hauteur de près de 4 $/b (Fig. 3). Les marchés financiers ont connu des évolutions similaires au marché pétrolier marquées par une forte chute le 24, une progression le 25, puis à nouveau une chute ce lundi en raison des déclarations de ce week-end (Fig. 5)..  

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21 février 2022

Le prix spot du Brent dépasse les 100 $/b dans un contexte d’incertitude sur la question ukrainienne

Marchés pétroliersLes prix du brut ont été particulièrement volatils la semaine dernière, évoluant à la hausse comme à la baisse au gré des informations et des rumeurs d’invasion ou de retrait des forces russes à la frontière ukrainienne (Fig. 1 et 2). Les craintes d'une escalade des tensions dans la crise russo-occidentale, d'une ampleur inédite depuis la fin de la guerre froide, ont poussé la cotation Argus Dated Brent au-dessus de 100 $/b pour la première fois depuis septembre 2014 mercredi dernier, avant de retomber autour de 97 $/b le lendemain. Le prix du pétrole Russe (Urals) est en revanche en forte baisse avec une décote par rapport au Brent de plus de 5 $/b (contre 1,1 $/b en moyenne habituellement), signe que certaines compagnies préfèrent éviter d’acheter des barils de pétrole russe alors que les Etats-Unis menacent la Russie de sanctions financières sans précédent en cas d’invasion (Fig. 10). En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a progressé la semaine dernière de +2,1 $/b à 94,2 $/b et le WTI à New York de +2,1 $/b à 92,8 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 15 février 2022 prévoit un prix moyen de 77,4 $/b pour cette année, en hausse de 1 $/b par rapport à la dernière estimation. Le prix basé sur les contrats à terme pour 2022 est de 86,8 $/b (Fig. 3). La structure du marché pétrolier en "backwardation", continue de se raffermir dans un schéma haussier, avec un différentiel entre les deux prochains mois (Avril et Mai) qui a atteint 2,3 $/b en milieu de semaine dernière (Fig.6).  

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14 février 2022

Le prix du Brent, mesure de la fièvre géopolitique  -  Brent spot, fev. 2022 : 95,2 $/b (Jan. : 86,6 $/b) 

Le prix spot du Brent se rapproche des 100 $/b (Fig. 1). Le prix spot du Brent s'est établi en moyenne à 96,6 $/b la semaine dernière, en hausse de 3,9 % (1,1 % pour le WTI à 90,6 $/b). Sous l’effet des tensions croissantes en Europe, mettant en cause la Russie 3e producteur mondial de pétrole (11,3 Mb/j en janvier), le prix a atteint 98 $/b vendredi dernier, du jamais vu depuis septembre 2014. Le prix du pétrole devient un marqueur des désordres du monde qui font peser des risques sur l’approvisionnement futur. Le 4 février, les prix à la pompe étaient supérieurs à la moyenne de 2021 de 19 ct€/l pour l’E10 et de 24 ct€/l pour le gazole (Fig. 12), occasionnant ainsi une dépense supplémentaire pour le consommateur de + 15 à 19 €/mois sur la base d’un trajet de 15 000 km/an et d’une consommation unitaire de 6 L/100 km. 

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07 février 2022

Le Brent évolue au-dessus des 90 $/b, au plus haut depuis 2014 

Marchés pétroliersNouvelle séquence de hausse la semaine dernière sur les marchés pétroliers. Le Brent évolue désormais au-dessus des 90 $/b pour la première fois depuis 7 ans (Fig. 1 & 2). En janvier, le prix moyen du Brent s’est établi à 85,6 $/b en hausse de 14,4 % par rapport au mois de décembre. Les facteurs de hausse restent les mêmes depuis plusieurs mois à savoir la combinaison d'une demande pétrolière en plein essor, d'une offre limitée et d'une diminution des stocks auxquels il faut rajouter une composante géopolitique forte, avec l’augmentation t des épisodes météo de froid intense en Amérique du nord. En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a progressé la semaine dernière de +2,1 $/b à 90,8 $/b et le WTI à New York de +3,5 $/b à 89,4 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 3 février 2022 prévoit un prix moyen de 75,5 $/b pour cette année. Le prix à terme pour 2022, basé sur les contrats à terme, est de 86,3 $/b (Fig. 3). La structure du marché pétrolier en "backwardation", continue de se raffermir dans un schéma haussier, avec un différentiel entre les deux prochains mois (Avril et Mai) de 1,62 $/b, indiquant un resserrement croissant de l'offre et une forte demande (Fig.6). 

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31 janvier 2022

Des tensions, des craintes et …des excès ? -  Brent spot, Janv. 2022 : 86,3 $/b (Dec. : 74,3 $/b)

Le prix spot du Brent dépasse les 90 $/b (Fig. 1). Le prix spot du Brent s'est établi en moyenne à 90,5 $/b la semaine dernière, en hausse de 1,8 % (1,2 % pour le WTI à 87 $/b). La moyenne sur le mois de janvier se situe à 86 $/b soit une prime de 3 à 5 $/b par rapport aux niveaux atteints en octobre et novembre. Ces niveaux de prix sont très au-dessus de la moyenne de décembre tombée à 74 $/b sous l’effet, à l’époque, des inquiétudes liées à l’apparition d’Omicron. La hausse actuelle, qui s’explique en grande partie par les tensions géopolitiques, ne tient pas compte du recul des marchés financiers depuis le début de l’année et des incertitudes économiques soulignées dans le dernier rapport du FMI. En fonction du contexte sanitaire, géopolitique, économique et financier, mais aussi de la politique OPEP+, des écarts importants sont à prévoir dans les prochains mois (Fig. 2). Au niveau actuel du prix du pétrole, et dans un contexte par ailleurs de faiblesse de l’Euro face au dollar1, les prix des produits pétroliers à la pompe atteignent des records (Fig. 12). Il convient de noter que le seuil des 90 $/b n’a été dépassé durablement que deux fois depuis 2006, au cours de l’année 2008 d’une part, avant de s’effondrer en fin d’année avec la crise des « subprimes », et entre 2011 et 2014 d’autre part, avant de reculer avec la montée de l’offre américaine et l’absence de réaction de l’OPEP avant fin 2016.  

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24 janvier 2022

L’AIE relève ses prévisions de demande mondiale : Le Brent atteint 89 $/b 

Marchés pétroliersLes prix du pétrole ont poursuivi leur hausse la semaine dernière, pour la cinquième semaine consécutive, toujours soutenus par une demande solide et une offre de pétrole brut restreinte, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes en Ukraine et au Moyen-Orient, avec une nouvelle frappe de drone des combattants houthis du Yémen sur Abu Dhabi (Fig. 1 & 2). Mercredi, le Brent a atteint son plus haut niveau depuis sept ans, à plus de 89 $/b, après la fermeture temporaire, suite à un incident, d'un oléoduc clé reliant l'Irak à la Turquie (450 kb/j). En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a progressé la semaine dernière de +4,5% à 87,7$/b et le WTI à New York de +5,5% à 86,1$/b. Avec la hausse des prix, les gestionnaires de fonds continuent d'augmenter leurs positions spéculatives nettes longues sur le Brent et le WTI (Fig. 6). Plusieurs grandes banques, dont Morgan Stanley et Goldman Sachs, s'attendent désormais à ce que le brut dépasse 100 $/b ou plus (120 $/b pour Bank of America d'ici l'été). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 21 janvier 2022 prévoit un prix moyen de 74,0 $/b pour cette année. Le prix à terme pour 2022, basé sur des contrats à terme, est de 84,1 $/b (Fig. 3). 

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17 janvier 2022

Confiance sur la demande, le pétrole repart à la hausse - Brent spot, Janv. 2022 : 82,9 $/b (Dec. : 74,3 $/b) 

Le prix spot du Brent gagne 6 % la semaine passée (Fig. 1). Le prix spot du Brent a évolué la semaine passée autour des 85 $/b contre 80 $/b 15 jours auparavant, ce qui représente une progression de 6 % (près de 5 % pour le WTI). Les prix à terme, qui progressent également fortement en moyenne hebdomadaire (4,0 % pour le Brent, 4,8 % pour le WTI) renforcent leur structure en « backwardation » (Fig. 2), signe d’une tension sur marché. Cette hausse sur les prix du pétrole se répercute sur le prix des produits pétroliers à la pompe, qui sont équivalents (gazole) ou dépassent (E10) les plus hauts atteints au début du troisième trimestre 2018 (Fig. 12). La pression plus forte sur l’essence est liée aux cotations européennes supérieures à celle observée fin 2018 (Fig. 11). 

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10 janvier 2022

Contexte économique favorable, demande pétrolière résiliente, tensions sur l’offre : le Brent à plus de 80,0 $/b

Marchés pétroliersEn ce début d'année, les cours du pétrole brut sont en hausse pour la troisième semaine consécutive, portés par un contexte économique favorable, une demande pétrolière résiliente face au virus Omicron, mais aussi par les tensions sur l'offre mondiale de pétrole (Fig. 1 & 2). En moyenne hebdomadaire, le Brent sur le marché à terme de Londres a progressé la semaine dernière de +2,5% à 80,7 $/b. Le WTI à New York a également suivi la même tendance avec une hausse de +2,4% à 77,9 $/b. Les données de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) montrent que sur les marchés financiers, les gestionnaires de fonds, confiants dans l'économie et l’évolution de la demande de pétrole, ont fortement augmenté leurs positions spéculatives nettes longues sur le Brent et le WTI de 15 261 contrats (+3,4%) pour atteindre 463 646 (Fig. 6). Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 4 janvier 2022 prévoit un prix de 73,0 $/b pour 2022, en hausse par rapport à la moyenne de 71,0 $/b en 2021. Le prix à terme pour 2022, basé sur les contrats à terme, est de 77,3 $/b (Fig. 3). 

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Contact

Jérôme Sabathier

  • Chef du département Economie et évaluation environnementale, direction Economie et Veille

Guy Maisonnier

  • Ingénieur économiste