13.10.2020

3 minutes de lecture

FacebookTwitterLinkedInImprimer

Le projet* Dinamx «Démonstration et applications innovantes du DMX™» a été lancé pour quatre ans avec la participation d’IFPEN, Total Raffinage-Chimie et ArcelorMittal France. Coordonné par Axens, l’objectif est d’opérer la démonstration du procédé DMX™ pour décarboner du gaz de haut-fourneau et d’étendre son champ d’application à d’autres types d’émetteurs afin de réduire les émissions de CO2 en France.
 

procédé DMX du projet Dinamx
Crédit : Artelia et Axens


Le procédé sera d’abord démontré sur le pilote construit et financé dans le cadre du projet européen H2020 3D sur le site d’ArcelorMittal à Dunkerque, d’une capacité de 0,5 t CO2/h. D’autres applications seront instruites dans le but de confirmer l’intérêt du procédé pour les cimenteries, les verreries, le chauffage urbain ou la production d’électricité à partir de biomasse.

DMX™, une technologie compétitive de décarbonation

Issu d’une décennie de recherche, le procédé DMX™, développé par IFPEN et commercialisé par Axens, utilise un solvant de séparation du CO2 par absorption qui possède un grand pouvoir de captation. Composé du mélange de 2 amines en solution aqueuse et initialement constitué d’une seule phase, ce solvant dit démixant se scinde en deux phases lors du passage de la fumée chargée en CO2. Le CO2 étant concentré dans une des deux phases, cela réduit significativement le volume à traiter lors de l’étape gourmande en énergie qu’est la régénération du solvant par injection de vapeur d’eau à 160 °C.

Cette technologie compétitive devrait permettre de réduire de 30 % le coût de captage de CO2 par rapport aux procédés plus classiques et d’avoir une pénalité énergétique inférieure à 2,3 GJ/tCO2 pour un captage d’au moins 90% des émissions sur une usine sidérurgique ou une centrale thermique à charbon. Chaque tonne de CO2 « évitée » coûtera entre 30 et 40 euros, contre 50 euros avec les méthodes existantes. Par ailleurs le CO2 produit est très pur (99,7 %) et en pression (jusqu’à 7 bara), ce qui facilite la mise en pression ultérieure nécessaire pour  le  transport du CO2 soit par bateau soit dans des pipelines.

*financé par l’ADEME suite à l’appel à projets Industrie Eco-Efficiente lancé dans le cadre de l’action « Démonstrateurs et Territoires d’Innovation de Grande Ambition » du Programme d’investissements d’avenir

Rappel

Les technologies de captage et stockage du CO2 (CCS) sont essentielles pour atteindre les objectifs de la COP21. D’après l’AIE, elles devraient contribuer à hauteur de 9 % aux réductions des  émissions de CO2 dès 2050 pour parvenir à limiter le réchauffement climatique à 2 °C d’ici 2100. En France, les principaux émetteurs industriels de CO2 sont le secteur de la production d’électricité (23 Mt), l’ensemble chauffage urbain et autres secteurs (23 Mt) et la sidérurgie (18 Mt). 

>> Pour aller plus loin : Captage, stockage et valorisation du CO2, le décryptage d’IFPEN