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L’homologation des véhicules atteste que leurs émissions respectent les niveaux imposés par les normes. Si la réglementation actuelle ne concerne qu’un nombre restreint d’espèces chimiques, leur impact sur la santé et l’environnement conduit le législateur à sévériser les normes en réduisant les seuils d’émission et en intégrant de nouveaux polluants. Ceci impose l’acquisition de connaissances plus poussées sur les différents types d’espèces chimiques émises et sur leurs concentrations selon les modes d’utilisation des véhicules.

Pour répondre à ce besoin, IFPEN a coordonné deux projets qui ont fourni un constat détaillé des émissions, réglementées ou non, de véhicules représentatifs du marché automobile français.

Le projet Ademe Cappnor a mis en évidence :

• les fortes émissions de particules ultrafines d’une motorisation essence à injection directe (figure),
• le très haut niveau d’efficacité des filtres à particules Diesel, grâce auxquels les concentrations émises à l’échappement se situent au niveau du fond atmosphérique urbain(1).

Concentrations de particules (couleur) émises par un véhicule à injection directe d’essence : évolution temporelle selon leur diamètre lorsque la vitesse varie (courbe grise)[b].
Concentrations de particules (couleur) émises par un véhicule à injection directe d’essence : évolution temporelle selon leur diamètre lorsque la vitesse varie (courbe grise)[b]

Le projet Cappnor 2 a montré que l’efficacité des deux technologies majeures de réduction des émissions d’oxydes d’azote (NOx)a des moteurs Diesel(2) dépendait fortement de la façon dont elles sont mises en oeuvre par les constructeurs dans les différentes plages de fonctionnement.

Les procédures d’homologation des véhicules ont évolué en 2017 afin d’assurer de faibles niveaux d’émissions sur une plage de sollicitation plus large du moteur thermique. Les résultats de ces deux projets fournissent au législateur le moyen de définir de meilleurs dispositifs de réduction des émissions. Ils indiquent aussi les axes de développement à privilégier par IFPEN pour la conception de nouveaux systèmes de dépollution.

En parallèle, le processus d’amélioration continue se poursuit avec le projet Rhapsodie, qui portera sur les diverses formes d’hydrocarbures aromatiques polycycliques présents à la fois sur les particules et en phase gazeuse.

a - Réduction catalytique par l'urée (SCR : Selective Catalytic Reduction) et piège à NOx (LNT : Lean NOx Trap).
b - Lorsque varient la vitesse (courbe grise) et la température en entrée du pot catalytique (courbe rouge).


(1) S. Zinola, S. Raux, M. Leblanc, SAE Technical Paper 2016-01-2283, 2016.
    DOI : 10.4271/2016-01-2283

(2) M. Leblanc, L. Noël, B. R’Mili, A. Boréave, B. D’Anna, S. Raux, Journal of Earth Sciences and Geotechnical Engineering, vol.6, no. 4, 2016, 29-50
   
>> https://www.scienpress.com/journal_focus.asp?main_id=59&Sub_id=IV&Issue=1921
 


Contact scientifique : Stéphane Raux

> NUMÉRO 32 DE SCIENCE@IFPEN